Photo : De gauche à droite (assis) : Hélène Dufrêne (infirmière), Marguerite Cécil , Paryse Mayhew, Dr Liem Nguyen (podiatre- chef de mission), Ahmed Boumeftah (président ICMAC- chef de projet), Clémence Desputeau (ostéopathe). 2e rangée (Debout) Hicham Koummaa (président Union des Marocains du Canada – chef de projet), Yehia Resk , Keltoum Lotfi, Najat Zahid , Asmae Boutaleb (médecin) , Danny Pham,touria belhdid, Réal Mainville, Simon Ouimet.
Podiatres sans frontières se prépare fébrilement pour sa prochaine mission humanitaire à Laayoune au Maroc du 19 au 27 octobre 2019. Menée en partenariat avec l’Institution canado-marocaine d’amitié et de coopération et l’Union des Marocains du Canada, cette mission constituée de 21 professionnels de la santé et de bénévoles s’annonce déjà comme porteuse d’un grand espoir pour des centaines de Marocains qui pourront consulter et avoir des traitements sans frais prodigués par des podiatres, des médecins généralistes, des spécialistes en réadaptation.
Au nombre des participants, plusieurs Canadiens d’origine marocaine qui retournent avec plaisir et émotion au Maroc afin de contribuer au bien-être de la population locale en offrant généreusement leur expertise professionnelle ainsi que six étudiants du programme de Doctorat en médecine podiatrique de l’UQTR (Université du Québec à Trois-Rivières) dont deux d’entre eux ont déjà participé à des missions humanitaires au Vietnam, à Marrakech ou au Guatemala. Il est important de mentionner que, dans le monde francophone, le programme d’études en médecine podiatrique se donne dans une seule université, soit l’UQTR.
Laayoune est une ville de plus de 200 000 habitants située au sud-ouest du Maroc, près de l’Atlantique. Il y a dans cette ville et les banlieues voisines de grands besoins en soins médicaux et podiatriques car une partie de la population vit dans une situation économique difficile.
Podiatres sans frontières a effectué une première mission à Marrakech en mars 2019 en association avec Le Club Rotary de Montréal et le Club Majorelle de Marrakech. Cette mission a eu un énorme succès car elle a permis de traiter 366 patients qui sont venus au CHU Mohammed VI à Marrakech à la suite d’une exceptionnelle couverture médiatique, notamment deux apparitions à la télévision marocaine ainsi qu’une entrevue à la radio locale.
L’accueil des Marocains, et notamment des membres du Club Rotary Majorelle ainsi que de tout le personnel du CHU, a été une révélation pour l’ensemble de l’équipe : des salles de traitement confortables, des conditions sanitaires de qualité, une participation empressée de chacun. Au volet soin, s’est ajouté un volet enseignement afin qu’il y ait partage de nos connaissances et de notre expertise pour rendre autonome le personnel hospitalier à la suite de notre départ.
Au cours de notre séjour, les médecins et les résidents du CHU ont accompagné l’équipe de bénévoles pour un échange de connaissances. Les médecins locaux ont pu notamment découvrir une technique d’opération permanente pour les ongles incarnés qui donne d’excellents résultats esthétiques et qui empêche l’ongle de s’incarner à nouveau. Ainsi les patients n’auront plus de douleur causée par des ongles incarnés.
De plus, une demi-journée d’échange et d’études de cas entre le Dr Nguyen, podiatre, et les orthopédistes a été extrêmement bénéfique pour tous. Les orthopédistes ont pu découvrir une autre approche thérapeutique que celle de la chirurgie pour soulager des douleurs aux pieds, aux genoux et au bas du dos (lorsque ces douleurs sont reliées aux pieds).
Outre les problèmes dermatologiques (dermatite, psoriasis, pied d’athlète et verrues plantaires) et vasculaires (syndrome de raynaud, insuffisance veineuse, etc.), les patients ont consulté l’équipe podiatrique pour différentes difficultés : problèmes associés aux pieds plats (phénomène génétique fréquent au Maroc), ongles incarnés, plaies aux pieds associées au diabète non contrôlé, douleurs aux jambes et aux pieds, etc. Grâce à la participation de la physiothérapeute Karima Boumeftah, certaines personnes souffrant de problèmes neurologiques et musculaires ont aussi été soulagées.
Adepte d’une approche multidisciplinaire et ayant une expérience enrichissante compte tenu de l’implication de la physiothérapie lors de la précédente mission, le Dr Nguyen, podiatre, a fait appel aux professionnels de son entourage et a planifié une mission en médecine podiatrique avec participation multidisciplinaire : « L’implication de plusieurs professionnels dans une même mission permet de traiter les patients dans leur globalité. De plus, cela évite aux patients de faire plusieurs visites médicales pour recevoir leurs traitements ».
Après cette première mission à Marrakech, force est de constater qu’ il y a de grands besoins, donc il faut des ressources importantes. Chaque mission nécessite la levée de fonds pour l’achat de matériel podiatrique et de médicaments, notamment des antifongiques et des antibiotiques. Chaque fois l’équipe de Podiatres sans frontières quitte le pays avec des dizaines de valises remplies à ras bord.
Podiatres sans frontières étant reconnu comme organisme de bienfaisance (ou de charité), toute contribution, déductible des revenus, serait appréciée pour l’achat de matériel et de médicaments. Chacun des bénévoles assume entièrement son billet d’avion et ses frais d’hébergement et aucune somme n’est consacrée à la gestion de l’organisme.
C’est animé de bienveillance et d’enthousiasme que l’équipe multidisciplinaire en médecine podiatrique, en médecine et en soins médicaux se rend à Laayoune dans les prochains jours dans l’espoir de soulager un grand nombre de patients et de leur apporter du réconfort immédiat par des soins gratuits et appropriés à leurs conditions.
Pour contribuer à notre activité, envoyez votre don à :
Podiatres sans frontières,
1050 rue Berri,
Montréal, Qc, H2L 4X2
Vous pouvez apprécier les réalisations faites jusqu’à ce jour en visitant le site internet www.apsf.ca ou la page de Facebook : Association des podiatres sans frontières
Source : Lettre adressé à Maghreb Canada Express, page 15, Vol. XVII, N°10 , OCTOBRE 2019