La frontière terrestre séparant le Maroc et l’Algérie, fermée depuis 1994 par l’Algérie suite à un attentat perpétré la même année à Marrakech et attribué par le Maroc aux services secrets algériens, devrait bientôt être rouverte. La question pourrait même « être résolue dans un avenir proche », a assuré, le 21 avril dernier à Rabat, le ministre algérien de l’Intérieur Dahou Ould Kablia, cité par l’AFP.
Le responsable algérien, qui prenait part à une réunion du Conseil des ministres de l’Intérieur de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), a également souligné qu’il s’agissait d’une « question primordiale ». « Si nous accélérons le processus des négociations (…) elle pourrait être résolue dans un avenir proche », a-t-il affirmé. « Nous espérons qu’il y aura un environnement propice », a-t-il déclaré, estimant que ses récentes rencontres avec son homologue marocain Mohand Laenser, le 8 avril dernier à Alger, constituaient déjà « un signal fort ».
Toutefois, selon le ministre algérien de l’Intérieur, la réouverture des frontières terrestres séparant les deux pays voisins devrait avant tout, être bien préparée. « L’ouverture des frontières répond aux aspirations des peuples des deux pays, mais elle a besoin d’être préparée », a-t-il fait savoir. « Des questions qui ne sont pas d’ordre politique sont en suspens et ont besoin d’être discutées » avant de prendre la décision d’ouvrir les frontières, a affirmé Dahou Ould Kablia, indiquant que les deux gouvernements ont aussi besoin de se concerter sur « les mécanismes » relatifs à cette ouverture. « Il n’y a pas de conditions préalables, mais il faut un environnement propice », a-t-il expliqué, soulignant que « des réunions sectorielles sont en cours et des décisions sont en train d’être prises pour régler les questions conflictuelles ».
Dahou Ould Kablia a, par ailleurs, été interrogé sur la proposition américaine d’élargir le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara (MINURSO). Le ministre algérien a préféré rester prudent. « Tout le monde sait que l’Algérie n’est pas une partie dans ce conflit », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « le principe d’auto-détermination est un principe cadre dans les résolutions du Conseil de sécurité. (…) La question (Ndlr : du Sahara) est entre les mains des Nations unies, qu’il faut laisser travailler ».
Source : le 2 minutes