-Par Hassan EL AMRI (MAP) – Montréal, le 11 août 2016 – Des acteurs associatifs marocains, espagnols et italiens ont annoncé, jeudi à Montréal, en marge du 12ème Forum Social Mondial, la constitution du Comité international des victimes de l’organisation polisario (CIVOP) et ce, dans le cadre des actions menées par les acteurs de la société civile marocaine pour battre en brèches les discours de propagande mensongère des séparatistes et mettre à nu les atrocités et crimes contre l’humanité commis par les tortionnaires du polisario dans les camps de Tindouf, dans le sud-ouest algérien.
Ce Comité, dont les membres fondateurs sont l’Observatoire du Sahara pour la paix, la démocratie et les droits de l’Homme (OSPDH), le Forum canario-sahraoui (Focasa) et l’association italienne “METE Onlus”, se veut une nouvelle tribune pour faire entendre la voix des victimes des exactions et des atrocités commises en toute impunité depuis quarante ans par le front séparatiste dans les camps de la honte, sous le regard de son protecteur algérien.
Ledit Comité, qui siégera à Las Palmas, s’assigne pour objectifs, selon ses fondateurs, d’exhorter la communauté internationale à considérer le polisario comme étant une “organisation criminelle” établie sur le territoire algérien, à intervenir d’urgence pour lever le blocus imposé aux populations séquestrées dans les camps et à mettre en œuvre les résolutions onusiennes appelant à leur recensement, qui est rejeté catégoriquement par les responsables du polisario en vue de faire perdurer leur séquestration sous le prétexte du statut de réfugiés.
Il s’agira aussi d’exhorter la communauté internationale à intervenir pour appeler l’Algérie, qui héberge le polisario, à faire appliquer la loi sur l’ensemble de son territoire, y compris dans les camps de Tindouf, et à respecter ses engagements internationaux y afférents.
Le CIVOP va également interpeller la communauté internationale quant à la nécessité de diligenter une enquête pour dévoiler la vérité sur le sort de milliers d’innocents de différentes nationalités qui ont été victimes d’enlèvement, de disparition forcée, de torture, d’assassinat, d’esclavage et de viol de la part des milices du polisario, oeuvrer à assurer leur réparation, et traduire en justice les tortionnaires et les responsables de ces crimes, dont le comité dispose d’une liste de leurs noms et de leurs lieux de domiciliation.
Ce Comité entend, en outre, appeler le système des Nations Unies pour les droits de l’Homme, notamment les organes de traités, le Conseil des droits de l’Homme et ses Procédures Spéciales en matière de protection à intervenir d’urgence pour rencontrer les victimes et entendre leurs témoignages au sujet des souffrances qu’elles ont endurées et des expériences pénibles qu’elles ont vécues.
Intervenant à cette occasion, la présidente et le secrétaire général de l’OSPDH, Aicha Duihi et Abdelouahab Gain, le président du Focasa, Miguel Angel Ortiz et la présidente de “METE Onlus”, Giorgia Butera, ont affirmé que cette initiative vise à faire connaître toute la vérité sur les victimes des bourreaux du polisario, mortes ou encore en vie, issues de nationalités différentes (marocaine, mauritanienne, malienne, espagnole, française, coréenne…), à leur rendre justice et à lutter contre l’impunité dont jouissent jusqu’à aujourd’hui les auteurs de ces pratiques et atrocités.
Ils ont soutenu, dans ce sens, que les membres du CIVOP vont fédérer leurs énergies en vue de sensibiliser les consciences vives éprises de droit et de justice, les autres ONGs internationales et les différents militants dans le domaine des droits de l’Homme quant au drame humanitaire qui se poursuit dans les camps de Tindouf, afin d’amener la communauté internationale à agir rapidement pour mettre un terme à la situation tragique qu’endurent des milliers de personnes parquées au sud-ouest de l’Algérie, en violation des droits de l’Homme et des principes du droit humanitaire international.