La ville d’Es-Smara (Provinces du Sud marocain) a été l’objet d’une attaque avec un armement militaire dans la nuit du 28 au 29 octobre 2023, ayant ciblé des quartiers résidentiels. Selon une dépêche de la MAP, le Procureur général du Roi près la Cour d’appel de Laâyoune a annoncé, dans un communiqué, que la police judiciaire compétente a été chargée de mener une enquête judiciaire après la mort d’une personne et la blessure de trois autres, suite aux tirs de projectiles ayant visé trois quartiers dans la ville d’Es-Smara.

Selon ce communiqué, le Procureur général du Roi près la Cour d’appel de Laâyoune a confié à l’équipe d’enquête la réalisation des expertises techniques et balistiques nécessaires afin d’identifier l’origine et la nature des projectiles ayant causé la mort d’une personne (un Marocain résidant en France) et la blessure de trois autres, dont deux dans un état critique, évacuées vers l’hôpital de Laâyoune pour recevoir les soins nécessaires.

La même source souligne que le Procureur général du Roi près la Cour d’appel de Laâyoune veillera à établir les effets juridiques qui s’imposent à la lumière des résultats de l’enquête.

Il est à souligner que, selon une source bien informée, le Front Polisario a revendiqué cette attaque contre la ville d’Es-Smara dans une communication faisant par ailleurs état d’autres opérations militaires, ayant, selon eux, touché Mahbes et Farsia, provoquant de «lourdes pertes dans les tranchées ennemies », sans toutefois faire état de victimes civiles ni faire allusion à l’enquête marocaine ouverte suite à l’attaque sur Es-Smara ayant touché quatre zones d’impact, au niveau de trois quartiers de la ville .

Des photos prises sur les sites d’impact montrent clairement des traces d’éclats d’obus au niveau de murs d’habitations de la ville d’Es-Smara qui n’est située qu’à une quarantaine de kilomètres du mur de défense, « la mettant par ailleurs à portée d’un certain type d’armement utilisé par le Polisario et conforme aux dégâts occasionnés » selon la même source citée ci-dessus.

By AEF