Le Palais Royal de Marchane à Tanger a abrité, le 20 mars 2017, la rencontre entre le Roi Mohammed VI et le Président du Groupe Industriel chinois « HAITE », Monsieur Li Biao.
A l’issue de leur entretien, le Souverain marocain a présidé la cérémonie de présentation du projet de création de la nouvelle ville « Cité Mohammed VI Tanger Tech » et de signature du protocole d’accord y afférent.
Ce nouveau projet consiste à construire sur près de 3 000 hectares, à la localité Dalia à l’Est de Tanger, un pôle économique capable de générer 100.000 emplois, dont un minimum de 90.000 bénéficiera aux habitants de la région de Tanger en plus d’une zone résidentielle, le tout étant relié au réseau ferroviaire et autoroutier
Ce projet, soutenu par l’industrie de fabrication de pointe et l’industrie moderne de service, implique l’installation de 200 compagnies chinoises opérant dans la fabrication automobile, l’industrie aéronautique, les pièces de rechange d’aviation, l’information électronique, les textiles, la fabrication de machines et d’autres industries, l’agro-alimentaire. L’investissement total des entreprises dans la zone après dix ans atteindra 10 milliards de dollars.
Cette nouvelle ville contribuera de manière harmonieuse à l’essor rapide des activités économiques à Tanger et dans toute la région Nord du Maroc et est la résultante de la politique de diversification des partenariats économiques avec plusieurs pays, initiée par le Roi du Maroc et ce, à la faveur des nombreuses visites effectuées par le Souverain marocain en Chine, en Russie, en Inde et dans plusieurs pays d’Afrique.
La création de la ville nouvelle « Cité Mohammed VI Tanger Tech » s’inscrit en droite ligne de la ferme volonté du Roi Mohammed VI de développer les partenariats stratégiques « gagnant-gagnant » et permettra la création de milliers de postes d’emploi, le transfert de technologies de pointe, le renforcement de la compétitivité de l’économie nationale, tout en érigeant la région en plateforme économique à l’échelle continentale et internationale.
Elle constituera, sans nul doute, un hub économique de premier plan vers les pays africains et consolidera la vision du Roi du Maroc pour une coopération Sud-Sud mutuellement bénéfique.
Le choix de Tanger pour accueillir ce projet est dû à sa position géographique centrale, à la croisée des continents, à seulement 15 kilomètres de l’Europe et avec une infrastructure notoire, à savoir le port Tanger Med et les installations associées.
De plus, la stabilité politique et sociale du Maroc, avec une économie ouverte sur le monde et déjà bien intégrée dans les chaînes de valeur internationales, consolidée par l’installation de leaders industriels mondiaux, dans des secteurs exigeant qualité et compétitivité, font du Maroc l’environnement d’investissement idoine pour les investisseurs chinois.
Cette future ville pourra accueillir environ 300.000 personnes et générera un chiffre d’affaire annuel pouvant atteindre 15 milliards de dollars et des recettes fiscales de 300 millions de dollars de même que 6.000 personnes hautement qualifiées seront formées annuellement, ce qui renforcera le développement des innovations technologiques. Elle constituera un puissant accélérateur de développement à même de permettre de donner un réel leadership au Maroc dans la zone Méditerranée.
Enfin, le retour triomphal du Maroc au sein de sa famille institutionnelle africaine (l’Union Africaine) et sa candidature à la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sont des facteurs d’attractivité pour les investisseurs chinois confrontés aux difficultés de décollage de leurs zones économiques spéciales en Afrique, d’autant plus que ce projet a notamment pour benchmark la fameuse « zone économique spéciale » de Shenzhen qui a fait le succès de l’ouverture de la Chine, basée sur le modèle hybride combiné résidentiel-industriel.
Ainsi donc, la stratégie maritime du Maroc est un sérieux avantage comparatif qui commence à porter ses fruits : Tanger devient l’un des trois grands hubs mondiaux avec Shanghai et Panama.
Par Farid Mnebhi.