• L’Argentine, le Chili, le Paraguay et l’Uruguay avaient également déposé une candidature commune en février.
  • La FIFA  désignera en 2024 le ou les pays hôtes de l’épreuve, qui accueillera 48 équipes, contre 32 au Qatar

Le Maroc se joint officiellement à la candidature de l’Espagne et du Portugal pour l’organisation de la Coupe du monde 2030. L’annonce a été faite le 14 mars dernier par  le Roi Mohammed VI à l’occasion de la remise du  Prix de l’excellence 2022 de la Confédération africaine de football (CAF) à Kigali (Rwanda).

«J’annonce devant votre assemblée que le Royaume du Maroc a décidé, avec l’Espagne et le Portugal, de présenter une candidature conjointe pour abriter la Coupe du monde 2030. Cette candidature sera celle du rassemblement autour du Meilleur de part et d’autre, et la démonstration d’une alliance de génie, de créativité, d’expérience et de moyens », a indiqué le monarque sans mentionner l’Ukraine, dans un message lu par son ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports  Chakib Benmoussa.

L’Espagne et le Portugal avaient déclaré en 2021 leur candidature pour le Mondial 2030 avant d’y intégrer en octobre 2022 l’Ukraine.  Le pays de Volodymyr Zelensky devait initialement s’adjoindre au Portugal et à l’Espagne pour une candidature commune, comme annoncé en octobre 2022. Mais selon la presse espagnole citée par l’AFP, l’ajout du Maroc confirme que l’Ukraine pourrait être évincée du projet en raison de la récente suspension du président de la Fédération ukrainienne de football pour des faits de corruption présumée.

Après cinq candidatures malheureuses (1994, 1998, 2006, 2010 et 2026), le Maroc espère devenir le second pays du continent, après l’Afrique du Sud en 2010, à accueillir le championnat le plus prestigieux de la planète.

La nouvelle a été bien accueillie par les deux pays ibériques coorganisateurs de cette compétition. En effet, les chefs des gouvernements espagnol et portugais ont affirmé que l’inclusion du Maroc «améliore» leur candidature conjointe pour l’organisation de la Coupe du monde football 2030, et lance un message d’union entre l’Europe et l’Afrique.  «Je pense que cette candidature de la péninsule ibérique avec le Maroc revêt un poids, un message très important pour le monde, et en particulier pour l’Europe et l’Afrique», a soutenu le Premier ministre portugais Antonio Costa lors d’une conférence de presse organisée en compagnie de son homologue espagnol, Pedro Sanchez, dans le cadre d’un sommet bilatéral à Lanzarote, aux îles Canaries.

Et d’ajouter : « Nous sommes deux continents voisins et nous voulons travailler ensemble. Nous ne sommes pas deux continents distants qui souhaitent rivaliser mais qui, au contraire, souhaitent célébrer ensemble le sport et toutes les valeurs associées au sport», a ajouté M. Costa, au lendemain de l’annonce par le roi Mohammed VI de l’ajout du Maroc à la candidature hispano-portugaise pour l’organisation du Mondial 2030.

Rien n’est encore acquis pour les trois prétendants qui devront affronter un autre projet mené par un quatuor sud-américain; à  savoir  l’Argentine, championne du monde en titre et déjà hôte de la compétition en 1978, le Paraguay, l’Uruguay et le Chili.

L’Arabie Saoudite semble, elle aussi, subjugué par l’organisation du Mondial en plus de L’Egypte et la Grèce qui voudraient s’associer au royaume wahabite mais  la candidature n’a pas encore été déposée auprès de la FIFA.

L’instance internationale désignera en 2024 le ou les pays hôtes de l’épreuve, qui accueillera 48 équipes, contre 32 au Qatar.

Le Mondial 2026, également à 48 sélections, se déroulera aux États-Unis, au Canada et au Mexique.

Cinq fois candidat malheureux à l’organisation de cette compétition ( 1994, 1998, 2006, 2010 et 2026), le Maroc espère devenir le second pays du continent, après l’Afrique du Sud en 2010, à accueillir l’un des événements les plus importants de la planète.

En 2018, le pays avait déjà annoncé vouloir candidater à l’organisation du Mondial 2030. Pour le journal marocain Le Matin, « au-delà du simple cadre du football, la candidature du Maroc pour l’organisation de la Coupe du monde 2030, conjointement avec l’Espagne et le Portugal, a une grande portée symbolique, puisqu’elle associe pour la première fois les deux rives de la Méditerranée. C’est aussi une candidature pour le vivre-ensemble dans un monde en proie à l’incertitude », estimant que si la candidature maroco-ibérique pour l’organisation du Mondial 2030 a plus de chance d’être retenue en raison des moyens dont disposent les trois pays, elle a, surtout, une portée symbolique, puisqu’elle réunit pour la première fois de l’histoire du football trois pays appartenant à deux continents différents (l’Europe et l’Afrique).

« Le Maroc rejoint l’Espagne et le Portugal dans une candidature imbattable pour la Coupe du monde 2030 », titre le journal britannique The Times.

L’augmentation du nombre de matches prévus lors de ce mondial, à compter de 2026, facilitera la répartition entre les trois pays qui sont des puissances touristiques dotées en outre d’infrastructures capables de répondre aux exigences du cahier  des charges de la FIFA, relève  pour sa part le journal sportif portugais A Abala.

Par Ahcene Tahraoui pour Maghreb Canada Express , Vol. XXI, N°03, Page 03, Édition de Mars_Avril 2023.

LIRE L’ÉDITION DU MOIS DE Mars_Avril 2023

Maghreb Canada Express

By AEF