D’après « Jeune Afrique » du 27 août, c’est la fin d’un conflit sanglant qui a dévasté la bande de Gaza et endeuillé des milliers de familles palestiniennes. Mardi 26 août, après cinquante jours de bombardements et de tir de roquettes, Israël et les Palestiniens se sont mis d’accord pour un cessez-le-feu permanent.
Cet accord de trêve, qualifié de permanent par les Palestiniens et d’illimité par les Israéliens, prévoit un allègement du blocus de la bande de Gaza mis en place par Israël en 2006, la principale exigence des Palestiniens depuis le début de la médiation. L’ouverture immédiate des points de passage entre Israël et l’enclave palestinienne pour l’entrée rapide de l’aide humanitaire, des secours et des moyens de reconstruction a été annoncé par le ministère égyptien des Affaires étrangères. Le texte accorde également aux Palestiniens le droit de pêcher en mer jusqu’à six milles marins, au lieu de trois actuellement, et assure la poursuite des négociations indirectes au Caire sur les autres sujets dans un délai d’un mois.
A Gaza, le Hamas a qualifié cet accord de victoire pour la résistance. Dans les rues, des milliers de Palestiniens ont manifesté leur joie en tirant en l’air, tandis que depuis les mosquées, résonnaient des louanges à Dieu.
Si ce cessez-le-feu suscite de nombreux espoirs, les points de divergences entre Israéliens et Palestiniens sont loin d’avoir disparu, et des pourparlers doivent reprendre au Caire dans un délai d’un mois. Le secrétaire d’État américain, John Kerry, a salué l’accord, espérant que cette nouvelle trêve tienne et permette d’envisager un règlement à long terme entre Israéliens et Palestiniens. Idem pour le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, qui a espéré que le cessez-le-feu sera un « prélude à un processus politique ».
Le dernier cessez-le-feu, instauré, il y a moins de deux semaines, avait duré seulement neuf jours. Si celui-ci tient bon, il mettra fin à cinquante jours de conflit. Depuis le 8 juillet dernier, 2143 Palestiniens ont été tués, dont un quart d’enfants et 69 Israéliens, dont 64 soldats. Mais l’accord reste fragile et ce bilan pourrait encore évoluer. Quelques heures avant ces annonces, des roquettes palestiniennes s’abattaient sur l’État hébreu tandis que les drones israéliens poursuivaient encore leurs raids meurtriers tuant dix Palestiniens.
Au niveau international, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a salué l’accord, espérant que cette nouvelle trêve tienne, tout comme le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon qui a espéré que le cessez-le-feu sera un « prélude à un processus politique ».
Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a également souhaité un cessez-le-feu « durable ».
L’Iran a salué la « victoire » des Palestiniens, tandis que le Qatar, l’un des principaux alliés du Hamas, a espéré que l’accord aidera à « mettre fin aux souffrances du peuple palestinien et à réaliser ses demandes légitimes ».
Une pensée à tous les enfants de Gaza, car alors que tous les parents se font une joie de préparer la rentrée scolaire de leurs bambins, à Gaza ce n’est pas le cas. En effet, les enfants ont fait le deuil de leur rentrée scolaire. Les écoles servant de refuges aux familles, pour le moment les cours n’auront donc pas lieu.
De toute manière avec les massacres perpétrés par l’armée depuis plus d’un mois et demi, les Palestiniens n’ont ni cartable, ni trousse ni vêtement pour ce jour qui reste l’un des plus exceptionnel dans la vie d’un enfant.

Par Mustapha Bouhaddar , Maghreb Canada Express, Vol. XII, N°9, Septembre 2014.

 

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