Sans tambours ni trompètes, mais avec le sentiment du devoir accompli, nous célébrons, ce mois de juillet, le 12ème anniversaire de notre mensuel; cette œuvre collective et citoyenne bâtie sur le bénévolat et qui a toujours été de toutes les batailles, ici au Canada et ailleurs, contre les préjugés et la stigmatisation, pour une intégration bidirectionnelle garantissant un vivre-ensemble durable et contre l’assimilation qui phagocyte la diversité.

AAAA-JOURNous célébrons aussi la persévérance frisant l’entêtement de notre équipe en vue d’assurer la continuité de notre journal; cette œuvre sur laquelle s’acharne maintenant l’arbitraire et l’abus de pouvoir d’une Consule générale, et ce, au vu et au su de la classe politique marocaine et surtout du ministre des affaires étrangères et de la coopération ainsi que du ministre chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration.
Nous nous sommes plaints, par écrit, et nous avons sollicité  »qui de droit » pour qu’il désigne un arbitre; qui écoute aussi bien nos doléances que les allégations de Mme Zailachi; car le « juge a deux oreilles pour écouter les deux parties »… Car l’immunité diplomatique n’implique pas nécessairement l’immunité contre l’erreur… pour ne pas dire autre chose.
Mais jusqu’à présent nos appels sont restés sans échos .
Certes, nous sommes habitués à la marginalisation. Mais, par le passé, le tout se passait dans un respect mutuel, avec diplomatie… même avec « classe » et selon cette tradition qui veut que « malgré la discorde, les bonnes règles de civisme restent de mise  » (Laadawa tabta wou swab ikoun).

Et nos appels sont restés sans échos jusqu’à présent.

Mais qu’importe le prétexte quand le but est clair.

Force est de constater que le temps des  »Marquises pleines de grâce » est révolu et il est venu le temps de Mme Zaïlachi qui (même si elle semble avoir étudié la diplomatie dans un autre siècle marocain et sur une autre planète, autre que la Terre) a au moins le mérite d’afficher son objectif sans fards ni détours : Avoir notre peau et celle du journal, et ce, pour faire écho, semble-t-il, aux conseils d’un entourage courtisan, mal intentionné et vindicatif !
Rappelons que toute cette animosité contre notre journal serait, selon des déclarations publiques de Mme Zailachi,  »due à un article d’opinion de notre journal critiquant les consulats mobiles”. Or, soulignons-le, Mme Zailachi semble oublier que cet article est venu 3 mois après qu’elle ait jeté le premier numéro de notre journal à la poubelle. Mais qu’importe le prétexte quand le but est si clair !
Et rien ne semble dissuader Mme la Consule générale du Maroc à Montréal… Surtout pas cette oeuvre de 149 numéros consacrée au rapprochement des deux rives de l’Atlantique, qui a joué aux pompiers quand des pyromanes bien connus s’amusaient, dans un proche passé, à brûler Maroc et marocains d’ici, qui… qui… Et la liste est longue !

Enlever tout quand « ne rien donner » ne suffit plus

Et Mme Zailachi ne se contente plus de nous fermer les portes du consulat au nez et de nous exclure de toute activité consulaire, mais elle est allée jusqu’à nous fustiger publiquement, et plus loin encore: Elle serait en train d’influencer, voire d’intimider nos clients et commanditaires en vue de boycotter notre journal et d’annuler des contrats en cours !
Et du coup, Madame Zailachi ainsi que ceux qui se sont rangés derrière elle valident l’adage voulant que « la liberté d’expression est garantie dans tous les pays sans exception. La seule différence : En démocratie, on ne perd ni sa liberté tout court ni ses biens une fois qu’on s’est exprimé ».
Mme Zailachi serait en train de piétiner, ici au Canada, 12 années de labeur au service du Maghreb en général et du Maroc en particulier. Nous méritons mieux pour tous les sacrifices qu’a fait chacun de nous pour relever, sans aide aucune, durant toutes ces années de l’existence de notre journal, 149 défis… Car chaque édition fut un défi : moral et matériel; Pour la direction, pour la rédaction et pour nos chroniqueurs qui donnent toujours de leur temps… et quelquefois de leur poche.
Nous laissons chacun avec sa conscience et nous continuons notre chemin:  »Toujours plus haut, toujours plus loin » selon la devise de notre journal : “D’un continent à l’Autre”

Par Abderrahman El Fouladi, Ph.D.,
Directeur de Publication, Maghreb Canada Express.

Source : Maghreb Canada Express, page 3, vol Xiii, No 07, juillet 2015.

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