Par E.J. El Kawni Courriel : lemaghrebindequebec2011@yahoo.ca
L’auteur se définit lui-même comme québécois d’origine maghrébine, membre de l’Ordre des Chimistes de Québec, titulaire de deux Maitrises (en Biochimie et en microbiologie ), d’un Master en Biotechnologies Industrielles et… Malgré toutes ces compétences, il ne fut pas aisé pour lui de se trouver un emploi facilement.
Je ne sais pas par quoi commencer, tellement il y a de choses à régler au Québec :
Gestionnaires et dirigeants québécois
On dirait qu’il n’y a presque pas de gestionnaires, ou que s’ils existent, ils seraient en vacances permanentes, ou en sommeil, ou que leur logiciels ne sont pas à jour pour savoir comment gérer et encadrer les problèmes qu’affrontent les compétences néo-québécoises (Maghrébines) !
Serait-ce voulu ce désordre pour que l’immigration devienne une marchandise ? Il y en a qui vont créer des organismes d’aide à la recherche d’emploi et faire embaucher leur entourage; ils l’appellent au Québec le réseautage ! Au fait, je ne sais pas pourquoi les responsables n’utilisent-ils pas les termes selon les normes internationales: ils pourraient aussi bien parler de ‘’pistons’’ ou corruption?
Et ces organismes selon leurs variétés, d’aide à la recherche d’emploi ou de la régionalisation, seraient bien-sûr financés par ‘’Emploi Québec’’ ou le ministère de l’immigration. Or quand un lien se crée entre les dirigeants de ces organismes et les dirigeants d’emploi Québec, comment le mot réseautage va-t-il être défini dans ce cas ? (…)
Le ministère veut encourager l’embauche et envoie donc des communiqués aux entreprises en les informant, s’ils embauchent une personne issue de l’immigration ou des diplômés québécois en général, ils peuvent bénéficier d’une subvention qui peut aller jusqu’a 60% du salaire de l’employé pendant une année. Malheureusement maintenant quelques entreprises l’utilisent comme condition d’embauche spécialement pour les candidats néo-québécois et là, je me demande si les dirigeants d’emploi Québec abusent du pouvoir et la donnent aux personnes selon leur goûts et ils privent d’autres sous prétexte qu’il ‘’n’est pas gentil, qu’il se plaint ou qu’il conteste… Cela pourrait laisser la porte grande ouverte à l’humiliation si je ne peux dire à la discrimination, racisme et à l’esclavage moderne au Québec en 2015.
Plusieurs problèmes aussi peuvent affecter l’insertion professionnelle des néo-québécois, comme par exemple des maladies graves qui pourraient affecter certaines personnes en contact avec les postulants.., il y en aurait des dirigeant qui pleurent et parlent de leur souffrance auprès des citoyens qui viennent chercher un service et, alors que le citoyen qui vient régler un petit problème, le voit transformé à une grandeur d’une montagne (…) (l’auteur aurait vécu des confrontations avec des responsables qui auraient des problèmes psychologiques et physiques et affirme en avoir les preuves qu’il aurait même transmis à qui de droit. Il affirme aussi que c’était sa parole contre celles des fonctionnaires et qu’il n’aurait pas eu gain de cause contre certains dirigeants de centres locaux d’emploi Québec qui ‘’croient qu’ils sont chez eux et que se sont des propriétaires’’, NDLR).
Le grand danger de la régionalisation
En régions, le personnel d’emploi Québec responsable de la subvention salariale fait la promotion de ce programme lors de rencontres professionnelles (salons d’emploi, déjeunées d’affaires…); ce qui serait devenu par la suite un obstacle au lieu de résoudre le problème d’embauche, car les employeurs ont tendance à faire de cette subvention une condition d’embauche des compétences issus de l’immigration.
L’autre problème des régions est celui du salaire par rapport à Montréal, et c’est là que les organismes de la régionalisation doivent faire la promotion du savoir-faire de ces compétences qui ont aussi des diplômes québécois et de les valoriser. Aussi la question du salaire des néo-québécois par-rapport à leurs collègues québécois de souche se pose fortement.
Alors une fois ayant perdu leur travail en s’installant aux régions, les immigrants se trouvent face à des conditions très difficiles (manque de transport en commun, pas d’université pour des formations continues pour être à jour avec les conditions du marché du travail); Ils se trouvent ainsi face au mûr après avoir fait un sacrifice et répondu à l’appel du ministère de sortir de Montréal et d’aller développer les régions. En outre, est-ce-que le ministère d’emploi, par le biais des centres locaux d’emploi, les aide-t-ils s’ils veulent faire une courte formation pour revenir au marché d’emploi?
La confiance entre les citoyens et Emploi-Québec mise à mal
Force serait de constater que les citoyens (néo-québécois) ont perdu confiance dans Emploi-Québec ! Pourquoi? parce qu’ils se demanderaient si leurs plaintes sont prises au sérieux, traitées et finalisées !… Ce qui laisse s’accumuler des problèmes et, avec le temps, les citoyens néo-québécois se trouvent devant des montagnes de problèmes au point qu’ils ne savent plus par quoi commencer, et les solutions deviennent comme impossibles; Ce qui va créer des tensions au sein des familles aboutissant à des divorces ou encore, pour les célibataires compétents, à une situation complexe où ils se noient des années sans trouver un secouriste du cabinet du ministre de l’emploi ou parmi des gestionnaires qui ne veulent rien entendre ou utilisent la méthode classique: va voir le service des plaintes dont tout le monde a perdu confiance aussi parce qu’il n’y a jamais de solution ou de suivi concret !
Ajouter à cela la question de confidentialité des informations personnelles qui se pose maintenant fortement. Au fait, est-ce qu’on peut téléphoner à n’importe quel CLE et n’importe lequel des employés d’Emploi Québec, peut nous communiquer des informations personnelles de quelqu’un; ou il y a juste un seul responsable du dossier qui, seul, peut donnée des informations ? Si tous le personnel a l’accès à tous les dossiers, on ne peut pas tracer un suivi s’il y a un abus de confidentialité au futur employé; et cela risquerait de compliquer l’insertion professionnelle des néo-québécois.
Familles déchirées et enfances meurtries
Si je vous dis que le pourcentage de divorce au sein de notre communauté a atteint des proportions inimaginables, est-ce un crime à votre avis ou pas?
Oups! Pardonnez moi, je veux dire l’origine des causes de ce problème.
Et si je vous dis que c’est le chômage, l’injustice sociale parfois voulues et les abus de pouvoir qui sont derrière cette déchirure familiale, que diriez-vous ? Surtout que c’est devenu tellement facile de licencier des Maghrébins de leur travail; Ce serait à la mode maintenant, on dirait aussi que les autres instances qui reçoivent des plaintes des maghrébins sont là seulement pour la forme.
On n’accompagnerait pas les néo-québécois quant ils portent une plainte, et aussi au lieu de leur accorder leurs droits on les fatigue, on les fait perdre leur temps en les envoyant porter des plaintes et de consulter des avocats… Là où il se trouvent perdus… Et ce serait très grave car les dirigeants d’Emploi Québec ont leurs salaire, ont leurs directeurs de communication, leurs conseillers, leur ministre et comment peut-on faire face à cette machine en rentrant dans un système des plaintes verrouillé?! Alors que tout cela complique la vie à nos concitoyens et mène aux déchirures familiales.
Le problème, c’est que tout le monde a peur de parler. On encaisse et on se décharge sur sa famille et surtout les enfants qui vont avoir des séquelles avec le temps à force de voir tout le temps leurs parents qui souffrent et qui ne travaillent pas ! On écrase les gens, on abuse du pouvoir, on leur complique la vie, on les déstabilise, on les prive de leur droit et on les accuse par la suite d’être des personnes bizarres ! C’est le point fort du ministère de l’emploi, qui fait en sorte que c’est toujours la faute des autres et il les déstabilise.
Entant que biochimiste, permettez moi de vous dire que le stress provoque des maladies très graves telles que le diabète, la tension, les maladies cardiaques et surtout des douleurs au niveau des reins à long terme. Avec ces problèmes associés, personne n’est gagnant; ni le gouvernement (de Québec) ni les citoyens… Et ca va couter plus cher encore à la société.
On dirait que les gestionnaires d’Emploi Québec ne veulent pas se casser la tète à chercher des solutions: ils utilisent toujours le même logiciel qui parle des équivalences des diplômes, problèmes de reconnaissance des médecins… C’est bon, on a compris, c’est le même disque qui se répète chaque année, ce logiciel est devenu comme la disquette utilisée aux années 90… Allez y, un peu d’effort: on est au temps des clés USB et de Bluetooth maintenant !
Enfin, la démocratie serait comme de la nourriture: si on ne la consomme pas, elle devient périmée! Ils disent que les chartes des droits et libertés québécoise et Canadienne nous garantissent la liberté d’expression, alors je m’exprime et je consomme la démocratie, et je conclue avec cette phrase de mon ancien professeur de gestion : ‘’On ne cherche pas le coupable, on cherche une solution’’
La balle est dans le camp d’Emploi Québec.
Référence : Maghreb Canada Express, N° 08, VOL. XIII, page 8, AOÛT 2015
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