Au cours des dix derniers jours du mois de jeûne du ramadan, qui a commencé le 6 mai de cette année et qui devrait se terminer le 5 juin, la prière, la zakat (aumône) et les supplications se multiplient. On dit qu’à ce moment-là, les bonnes actions sont très créditées.
Partout dans le monde, les musulmans, que ce soit au Québec ou à La Mecque, prient jour et nuit pour le pardon de leurs péchés et l’acceptation de leurs bonnes oeuvres; pour la guérison des malades, la fin des guerres, la victoire contre la pauvreté et davantage de miséricorde et d’amour dans le coeur des hommes.
Alors que la plupart des musulmans en bonne santé auront le privilège de passer les dix derniers jours sous leurs propres toits et leurs mosquées, d’autres seront malades et passeront les derniers jours du ramadan dans des hôpitaux afin de prier pour leur propre guérison.
Au Canada, nous sommes habitués aux soins de santé pour lesquels nous ne payons pas. Nos patients sont branchés, mesurés, observés, analysés et radiographiés à l’aide d’équipement médical ultramoderne et très impressionnant, afin de leur fournir les meilleurs soins possible par les professionnels de la santé. Nous sommes tellement habitués aux soins de santé de pointe que nous tenons pour acquis.
Mais c’est là que nous devrions nous arrêter un instant, prendre une profonde respiration et nous comparer aux pays qui n’ont pas ce privilège.
Dans les zones de crise, comme la Syrie et Gaza, les soins médicaux sont presque inexistants. Les nouveau-nés naissent généralement sous-développés et doivent être placés dès que possible dans des incubateurs où l’oxygénation est idéale. Une bonne formation pour les médecins qui exercent dans les zones de crise est d’une importance capitale pour les soins d’urgence aux patients.
Pendant des années, des organisations humanitaires canadiennes telles que Islamic Relief Canada ont collaboré avec d’autres associations, telles que SickKids, pour former les pédiatres palestiniens aux nouvelles techniques permettant de sauver rapidement des vies.
Depuis 2013, Islamic Relief soutient le programme de bourses pour un enfant palestinien en bonne santé (PHCF) initié par la fondation SickKids. Il offre aux enfants palestiniens un accès à des soins médicaux spécialisés. Le programme aidera les diplômés en médecine à retourner en Palestine et à former de nouveaux participants à SickKids afin qu’ils couvrent les domaines nécessaires à la pédiatrie. Cela contribue à améliorer la qualité des services de garde en milieu médical.
Ce que nous tenons pour acquis dans nos hôpitaux est un privilège en Palestine et ailleurs. En ces derniers jours du ramadan, nous devons nous rappeler de cela
et nous devons de prier pour les malades et ceux qui offrent un soulagement à leur maladie, comme les médecins, les infirmières praticiennes, les organisations qui facilitent le processus, mais sans oublier les donateurs qui contribuent au tout.
Nora Shamroukh