Correspondance du Maroc par Abderrazaq MIHAMOU
Le verdict est tombé sous le ciel étoilé du Maroc. Après dix jours d’une intensité « dramatique », de ferveur populaire et de joutes épiques sur la pelouse, la phase de groupes de la 35ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations a livré son verdict final ce 30 décembre
Si les cadors ont globalement tenu leur rang, cette première levée a une nouvelle fois prouvé que l’Afrique du football ne connaît plus de « petites » nations.
Un épilogue à couper le souffle
Les derniers matchs ont été marqués par la maîtrise des favoris. Le Maroc, hôte de la compétition, et l’Égypte ont survolé leurs débats respectifs pour s’offrir les premières places de leurs groupes
Le Nigeria, impérial avec un carton plein de 9 points, s’affirme comme le grand épouvantail de ce tableau final
À l’inverse, d’autres ont dû batailler jusqu’au bout, à l’instar du Sénégal et du Bénin qui ont validé leur ticket lors d’une ultime confrontation directe riche en émotions
Le tableau d’honneur : Les 16 élus
Ils étaient 24 au départ, ils ne sont plus que 16 à pouvoir rêver du sacre continental le 18 janvier prochain. Voici la liste officielle des nations qualifiées pour les huitièmes de finale :
- Les cadors confirmés : Maroc, Égypte, Nigeria, Sénégal, Côte d’Ivoire, Algérie
- Les outsiders ambitieux : Mali, Afrique du Sud, Tunisie, RD Congo, Cameroun
- Les invités surprises et révélations : Bénin, Tanzanie, Angola, Burkina Faso, Soudan
Cap sur la phase finale : Le programme des hostilités
Dès demain, la compétition bascule dans une autre dimension : celle de l’élimination directe. Plus de calculs, plus de filets de sécurité, seule la victoire compte. Les rencontres se déploieront à travers le Royaume chérifien, mettant en lumière des infrastructures de classe mondiale
Les prochaines affiches seront :
À Casablanca (Stade Mohammed V) : Le théâtre des grands chocs verra le Nigeria (1er du Gr. B) défier l’un des meilleurs troisièmes, tandis que le duel entre l’Égypte (1er du Gr. C) et son futur adversaire promet une ambiance incandescente
À Rabat (Stade Moulay Abdallah) : Le Maroc, leader souverain du Groupe A, y poursuivra sa quête nationale face à la Tunisie ou au Soudan, porté par un public acquis à sa cause
À Marrakech et Agadir : Ces joyaux du Sud accueilleront des duels de titans, notamment le choc entre le Sénégal (1er du Gr. E) et le Bénin (2ème du Gr. B), ainsi que l’entrée en lice de la Côte d’Ivoire contre la RD Congo.
À Tanger et Fès : Les derniers tickets pour les quarts se disputeront dans le Nord, avec l’Algérie (1er du Gr. D) qui affrontera la Tanzanie ou l’Angola, dans une atmosphère de fête populaire propre aux villes impériales
La route vers la finale de Casablanca est désormais tracée. Pour ces 16 nations, le plus dur et le plus beau commence maintenant.
Le Maroc confirme qu’il est une capitale du monde et terre d’exception
Au-delà du rectangle vert, cette phase de poules s’est muée en un véritable carrefour des cultures et du glamour. Les tribunes d’honneur ont vu défiler un prestigieux parterre de convives : des sommités du football mondial aux icônes de la scène musicale internationale, en passant par les plus grands noms de la comédie. Leur présence enthousiaste dans les travées de nos stades n’est pas un simple acte de présence ; elle est le sceau d’une confiance renouvelée envers le Royaume et un hommage vibrant à l’hospitalité marocaine, cette marque de fabrique légendaire qui fait du pays un hôte sans égal.
Si les équipes sur le terrain ont lutté pour la qualification, le premier round de cette CAN a déjà un vainqueur incontestable : le Maroc lui-même. Grâce à une mobilisation sans précédent de toutes ses ressources logistiques, techniques et humaines, le pays a transformé cet événement en une vitrine d’excellence.
Mais le joyau de cette couronne reste, sans conteste, le public marocain. Par sa ferveur électrique, sa sportivité exemplaire et sa passion débordante, le « douzième homme » s’est une nouvelle fois imposé comme une référence absolue à l’échelon planétaire. En faisant vibrer les enceintes de Casablanca, Rabat, Marrakech ou Tanger et Fès, les supporters ont prouvé que si le football est un sport, au Maroc, il est une émotion qui unit le monde.
Le décor est planté, les stars sont au rendez-vous et le peuple est prêt que la fête continue.