Et; le saviez-vous ? Ils sont classés en deux catégories; ces soldats de l’ombre dont la mission est de mobiliser nos anticorps en vue de mettre en échec les invasions virales menaçant notre corps ! 1ère catégorie les vaccins stérilisants et 2ème catégorie : les vaccins protecteurs (*).

(Crédit Photo : Wikimedia Commons)

Pour la faire courte, et dans le cas de la lutte contre la COVID-19, les vaccins stérilisants  (qui empêchent la transmission du virus) ne sont pas encore fabriqués ou probablement ne le seraient jamais. Il ne resterait donc que les vaccins protégeant contre la maladie mais n’empêchant pas la transmission de l’infection. Ces vaccins se divisent à leur tour en deux groupes : Les vaccins à ARNm et les vaccins à Vecteur viral non réplicatif.

Les vaccins à ARNm

Selon le Comité consultatif national de l’immunisation du Canada (CCNI), ‘’les vaccins à ARNm ne sont pas des vaccins vivants et ne peuvent donc pas provoquer d’infection chez l’hôte’’ (**).

Grosso modo, ce sont des nonovaccins (fruit d’une technologie toute récente) utilisant l’Acide Ribonucléique (ARN), du virus par exemple, comme messager (m) en le faisant pénétrer dans le cytoplasme des cellules du malade sans toutefois pénétrer le noyau; Ce qui éviterait de modifier l’ADN humain.

Une fois à l’intérieur de la cellule, l’ARNm ‘’ordonne aux mécanismes de production de protéines intracellulaires de libérer l’antigène qui s’ancrera sur l’enveloppe virale’’. Suit alors des réactions immunitaires complexes qui finiront par mettre le méchant virus hors combat. Les composantes du vaccin sont ensuite ‘’dégradés ou excrétés dans les jours ou les semaines qui suivent l’immunisation’’’ (**).

Dans cette catégorie, le Canada a déjà autorisé le Pfizer-BioNTech (9 décembre 2020) et Moderna (23 décembre 2020)

Vaccins à vecteur viral non  réplicatif

Selon le CCNI, ‘’Les vaccins contre la COVID-19 basés sur des plateformes de vecteurs viraux se servent d’un virus modifié pour transporter les gènes contenant le code des protéines de spécule du SRAS-CoV-2 dans les cellules hôtes. À noter qu’un virus vecteur est un type d’adénovirus qui a été modifié pour porter les gènes de la COVID-19 et pour en empêcher la réplication. Ces modifications visent à empêcher le vecteur viral de propager la maladie (c’est-à-dire qu’ils ne se reproduisent pas). Une fois à l’intérieur de la cellule, les gènes de la protéine de spécule du SRAS-CoV-2 sont transcrits en ARNm dans le noyau et se traduisent en protéines dans le cytosol de la cellule.

Parmi les vaccins à Vecteur viral non réplicatif citons AstraZeneca qui contient un vecteur adénovirus modifié du chimpanzé (ChAd), Johnson & Johnson, CanSinoBio développé par la Chine et Spoutnik V développé par la Russie.

Il est à souligner que Les vaccins Oxford/AstraZeneca (que le Canada a autorisé le 23 février 2021. NDLR) et le vaccin Spoutnik sont administrés en 2 injections espacées d’au moins 3 à 4 semaines alors que les vaccins Johnson & Johnson et CanSinoBio sont administrés en une seule injection (***).

Efficacité comparée des      vaccins

S’il y a un fait qui fait consensus pour le moment chez les spécialistes, c’est le fait qu’il n’y a pas assez de données pour se prononcer d’une manière sure et catégorique sur l’efficacité de l’un ou de l’autre des vaccins.

Cependant le peu de données existantes semble selon toutes réserves, pencher en faveur des vaccins ARNm. En effet, il semblerait que le taux d’efficacité (révélé lors des essais de phase 3 ), soit de 95% pour le Pfizer-BioNTech et de 94% pour Moderna contre seulement 60 à 70% pour AstraZeneca (*).

Ajouter à cela que l’efficacité de ce dernier vaccin face aux variants de la COVID-19 (comme celui de l’Afrique du Sud par exemple) serait plutôt limitée.

Par ailleurs, le CCNI aurait déconseillé d’administrer le vaccin d’AstraZeneca aux personnes âgées de 65 ans et plus, alors que Santé Canada prévoirait ne pas tenir compte de cet avis . C’est du moins ce qui ressort d’une déclaration, (faite par L’honorable Michelle Rempel Garner, ministre du Cabinet fantôme conservateur responsable de la Santé) dont voici un extrait :

«?Les Canadiens âgés de 65 ans et plus sont parmi les plus vulnérables à la COVID-19. Tout vaccin qui leur est fourni doit l’être conformément aux meilleures données disponibles. Les avis contradictoires du CCNI et de Santé Canada quant à savoir si le vaccin d’AstraZeneca est suffisamment efficace ou non au sein de ce groupe d’âge, doivent être clarifiés avant que le vaccin ne soit déployé (le 3 mars 2021.NDLR ) dans les provinces et territoires. Les Canadiens méritent de comprendre les conséquences de cette décision. »

De quoi pousser le vieux que je suis à aller se terrer quelque part dans les montagnes de l’Estrie; le temps que tous ces vaccins fassent leurs preuves. Et ce, d’autant plus que le Gouvernement du Québec songe imposer un Passeport vaccinal pour jouir de ‘’la liberté’’ de fréquenter les lieux publics !

À suivre probablement le mois prochain …

Références :

(*) Le Journal des Femmes (https://sante.journaldesfemmes.fr)

(**) Gouvernement du Canada; Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) : Déclarations et publications ; Recommandations sur l’utilisation des vaccins contre la COVID-19 (www.canada.ca)

(***) Vaccin à adénovirus : contre la Covid, qu’est-ce que c’est ? (Le Journal des Femmes. Santé)

 

Par Abderrahman El Fouladi pour Maghreb Canada Express, Vol. XIX, N°03 , page 3 , Mars 2021

By AEF