De nos jours, digitalisation tous azimuts oblige, plusieurs journaux peinent à résister et à se positionner ; principalement les journaux gratuits… Aussi le paysage médiatique a vu disparaitre plusieurs de ces médias dans pas mal de pays. Résister aux aléas financiers et à l’alimentation en contenu pertinent et attractif est aussi un facteur puisque le lecteur à l’ère de la vitesse et des réseaux sociaux a besoin d’être accroché.
Maghreb Canada Express (MCE) s’inscrit, haut la main, dans le registre des mensuels qui ont résisté contre vents et marées en intégrant très tôt la digitalisation, mais aussi grâce à l’entêtement positif de son fondateur qui n’est pas du genre à déposer facilement les armes. Il suffit d’ailleurs de lire son livre autobiographique « De Boujniba à Montréal : Parcours du Combattant d’un Va-Nu-Pieds » pour comprendre la personnalité de Abderrahman El Fouladi qui, en plus de son intégration dans la société québécoise, s’est taillé une réputation en climatologie en qualité d’expert en évaluation des impacts des changements climatiques surtout dans les zones côtières où ‘’il a réalisé (ou participé à la réalisation) de différentes études de risques, désastres naturels et vulnérabilité environnementale modélisant les impacts futurs des changements climatiques; notamment dans la région des caraïbes et de l’Amérique du Sud.. ‘’ (Fin de citation)
Considéré par son fondateur, A. El Fouladi, comme le bébé gâté de la famille, MCE a résisté 18 ans durant et a été d’une part, l’un des supports utiles aux Maghrébins en général, et aux marocains en particulier, pour les tenir au courant de ce qui se passe dans leurs pays et, d’autre part, aux canadiens pour leur permettre de découvrir et de connaitre à sa juste valeur le potentiel humain du Maghrébin, loin du stéréotypage et versant dans l’intégration positive et constructive.
Plusieurs personnalités canadiennes ont salué les positions et les analyses pertinentes de MCE, dont le tirage papier est distribué depuis 2003 dans Montréal et région ainsi que dans les villes de Magog et de Sherbrooke. Ceci sans oublier la diffusion électronique qui trouve écho un peu partout dans les pays francophones au-delà des frontières canadiennes.
Avoir assuré 18 ans d’information à travers un support pareil contribue à faire connaitre notre culture maghrébine nos exploits et nos échecs nos patrimoines humain et culturel, et nous rapproche encore plus de la population canadienne multiethnique et multiculturelle; avide de connaitre ses concitoyens venus de si loin et d’en savoir davantage sur leur capacité de s’intégrer et de mettre l’épaule à la roue du développement du pays. Nous assistons aujourd’hui aux exploits de la 2ème et la 3ème génération des maghrébins ; générations totalement intégrées qui contribuent au développement du pays qui adopta leurs parents.
Aux autorités Maghrébines et principalement marocaines de reconnaitre maintenant ce bel exploit de diplomatie parallèle.
Mon appel est lancé aussi aux universitaires du Maroc et d’ailleurs pour prendre ce ‘’Start up médiatique » comme sujet de recherche auprès des futurs jeunes journalistes: plusieurs enseignements sont à tirer de cette expérience.
L’histoire continue pour MCE et nous lui souhaitons longue vie.
Par Par Abderrazaq Mihamou, Consultant sénior, Virginie, USA, pour Maghreb Canada Express, Vol. XIX, N°07 , page 04 , Juillet 2021