Dans le cadre des efforts du Royaume du Maroc et du renforcement du dialogue et de la coopération entre l’Afrique et les autres régions du monde, Le Maroc n’a cessé depuis bien longtemps de placer la coopération économique parmi ses priorités, d’œuvrer pour les intérêts de l’Afrique , en faveur de son essor économique et de veiller à consolider les liens de fraternité et de solidarité entre les peuples…
Le Maroc, meilleur lieu de convergence vers l’Afrique
Porte d’entrée du continent africain, le Maroc, grâce à ses potentialités géographiques, démographiques, culturelles et économiques multiples, représente un véritable hub pour l’Afrique et un pourvoyeur d’opportunités pour le développement socio-économique du continent.
Ainsi, l’initiative de la Conférence de lancement du Forum africain des investisseurs souverains » Africa Sovereign Investors Forum – ASIF », est une autre expression de la détermination des forces vives de l’Afrique d’être les acteurs de son progrès et de son développement et ayant pour objectif la promotion du développement et la réalisation de projets structurants à fort impact d’intégration dans le continent.
Sa Majesté le Roi Mohammed VI a adressé, le 20 juin 2022, un message aux participants à la Conférence de lancement du Forum illustrant ainsi ses vœux pour une Afrique entreprenante et audacieuse, relevant ses défis et les transformant en opportunités. De mémé, il a vivement appelé de saisir sa destinée et d’œuvrer, individuellement et de concert, à transformer ses ressources et ses potentialités en réalisations prometteuses pour l`ensemble des citoyens et les générations futures.
Défis, potentialités et opportunités
Alors que s’offrent aujourd’hui à l’Afrique, des opportunités sans égal, en particulier dans les secteurs de l’économie verte, de l’économie bleue et du numérique, le continent africain se doit de poursuivre ses efforts pour relever les multiples défis liés à sa souveraineté alimentaire et sanitaire accentué par les récentes crises sanitaires, la succession des épisodes climatiques, la montée des tensions stratégiques et géopolitiques en Europe, ainsi que les perturbations du commerce mondial et des chaines d’approvisionnement, il doit aussi subvenir à ses besoins en infrastructures et à la valorisation de ses ressources naturelles et de ses richesses.
La mobilisation de l’Afrique dans ces secteurs vitaux revêt actuellement un enjeu stratégique de souveraineté, de stabilité et de croissance. Elle fait, toutefois, face à des besoins d’investissement majeurs, dans un contexte d’endettement public pesant et d’enjeux de relance économique post-pandémie, d’une part, et de raréfaction et de compétition sur les ressources financières, d’autre part.
De ce fait, la dette souveraine continue de menacer la reprise économique. Selon le récent rapport de la Banque africaine de développement (BAD) intitulé « perspectives économiques en Afrique 2022 », le ratio dette/PIB de l’Afrique devrait se stabiliser autour de 70% en 2021 et 2022, toujours supérieur aux niveaux pré-pandémie.
Ainsi, les défis que connaissent de nombreux secteurs aujourd’hui sont en réalité des opportunités. Des convenances de faire des sauts de développement immenses, rendus possibles par les avancées, notamment en termes de productivité dans l’agriculture, d’accès à l’information, de bancarisation numérique, de soins et d’enseignement à distance.
Le continent africain a besoin de l’apport d’une véritable industrie africaine de l’investissement, à même de garantir une mobilisation massive et pérenne de capitaux et d’assurer une intégration effective aux marchés financiers.
Les fonds souverains et stratégiques d’investissement
Les fonds souverains et stratégiques d’investissement sont de puissants révélateurs d’opportunités et constituent des stimulants pour une meilleure allocation des capitaux vers les secteurs créateurs de valeur économique et à fort impact social.
Toutefois, force est de constater, qu’à ce jour, et malgré les efforts du continent en matière de réformes que plusieurs pays ont mises en œuvre, l’accès au capital reste timide et principalement dominé par les financements des agences et banques de développement.
L’Afrique, N’est-elle pas le continent du 21ème siècle ?
Il est aujourd’hui temps que l’Afrique puisse s’affirmer, prendre son destin en main et occuper le rang qui lui advient. La perception du reste du monde de l’Afrique doit évoluer décidément. N’est-il pas le continent du 21ème siècle ? Celui qui hébergera un quart de la population mondiale à l’horizon 2050 avec une population très jeune et créative. Celui qui constituera un marché de plus de 1,2 milliard de personnes et un PIB cumulé de plus de 3.400 milliards de dollars à l’opérationnalisation de la Zone de Libre Échange Continentale Africaine.
L’accomplissement d’une telle ambition exige singulièrement l’accélération et l’optimisation de l’investissement public pour produire un effet de levier sur le capital privé au profit des secteurs stratégiques et productifs.
Pour ce faire, les fonds souverains et stratégiques ont le mandat d’agir en investisseurs avisés et patients assurant le relais entre les priorités nationales à long terme et les investisseurs privés, dans le cadre d’une approche partenariale et de développement durable.
Ceci est d’autant plus crucial quand il s’agit d’assurer l’ancrage de l’Afrique au système financier privé international, notamment par l’affermissement et la généralisation des compétences pour les mettre en cohésion avec les meilleurs standards internationaux, consacrant ainsi l’Afrique comme une terre d’accueil des investisseurs et des investissements.
L’Afrique demeure un choix de cœur et de raison pour le Maroc
C’est un choix clair et volontariste, matérialisé par l’engagement du Royaume du Maroc à travers de nombreuses initiatives qui dynamisent et promeuvent la coopération et le développement économique interafricain. Un choix de faire aujourd’hui de l’investissement un moteur de développement économique et social et d’intégration régionale et continentale en Afrique.
Ainsi, le Maroc s’est fortement engagé dans des approches inclusives et partenariales pour faire face aux nombreux défis actuels et futurs. A titre d’exemple, les projets de mise en place d’unités de production de vaccins, de construction d’usines de production d’engrais et de fertilisants, visant respectivement à assurer la souveraineté sanitaire et alimentaire du continent, ainsi que le travail engagé pour l’accélération de l’inclusion financière du continent, dans des domaines d’intérêt commun, à savoir les énergies renouvelables, les infrastructures, les secteurs de la finance et de la banque, et bien d’autres, ou encore les projets visant à renforcer la souveraineté énergétique du continent tel le mégaprojet de Gazoduc entre le Nigéria et le Maroc.
Face à la multiplicité des enjeux et des défis majeurs auxquels les africains sont désormais confrontés, il est temps de tout mettre en œuvre pour accélérer les démarches volontaristes et concertées en matière d’investissement, pour répondre aux aspirations légitimes des peuples de manière durable.
Le Maroc, porte d’entrée vers l’Afrique, qui est l’un des pays les plus stables de et jouissant d’une forte croissance économique, ne cesse d’affirmer son identité africaine en plaçant le continent au cœur de ses choix stratégiques, en s’engageant dans une relation win-win, pour le développement économique et l’épanouissement social dans les pays de l’Afrique, le dans le cadre d’une démarche d’intérêts partagés.
Par Abdel-Jalil Zaidane,Tanger (Maroc) pour Maghreb Canada Express, Vol. XX, N°07 , pages 6 et 7, MOIS DE JUILLET 2022 .