Lors de l’une des rares interviews donnée par Macron et Poutine, ce dernier s’adressa au Président français devant un parterre de journalistes français et étrangers, médusés par les paroles du président russe qui propose à la France de la protéger contre les autres Etats qui pourraient lui nuire.

Emmanuel Macron dégaina rapidement en expliquant à Poutine que la France a les moyens de se défendre toute seule, et n’a besoin de l’aide de personne.

Attentat de Moscou

Selon  » Le Journal de  Dimanche » du 25/03/2024, Emmanuel Macron a fait savoir que la France avait « proposé aux services russes » une « coopération accrue », à la suite de l’attentat meurtrier à Moscou. Selon le président de la République, la branche de cette organisation terroriste impliquée dans l’attaque aurait également l’intention de cibler la France ces derniers mois.

Si les tensions entre Moscou et Paris sont extrêmes autour du conflit ukrainien, la France entend maintenir des liens avec la Russie en matière de lutte contre le terrorisme.

Le 25 mars, le président de la République Emmanuel Macron a donc assuré que la France avait « proposé aux services russes, comme à nos partenaires de la région, une coopération accrue », à la suite de l’attentat meurtrier à Moscou, revendiqué par le groupe terroriste État islamique. Et ce, a précisé le dirigeant français, « compte tenu des informations dont nos services disposent et des éléments qui peuvent être utiles aux Russes ».

Invité par la presse à dire s’il pourrait discuter de ce sujet directement avec le président russe Vladimir Poutine, Emmanuel Macron a répondu que les contacts se feraient au niveau « technique et ministériel » dans « un premier temps ». « Nous verrons l’évolution du contexte et si les jours ou semaines qui viennent le justifient », a-t-il ajouté, selon des propos rapportés par l’AFP.

La France et la Russie ciblées par la même branche de l’État islamique

Par la même occasion, le chef de l’État a révélé, depuis la Guyane où il est arrivé ce 25 mars, que la branche du groupe djihadiste « impliquée » dans l’attaque du 22 mars à Moscou, « avait conduit ces derniers mois plusieurs tentatives » sur le sol français. Le groupe État islamique au Khorasan (EI-K) « a fomenté cet attentat [en Russie] et l’a mis à exécution », a affirmé le chef de l’État – alors que les autorités russes ont suggéré publiquement d’autres pistes.

À la suite de l’attaque dans la capitale russe, qui a causé la mort de 137 personnes, le gouvernement français a décidé, dimanche 24 mars, de rehausser le plan Vigipirate au niveau « urgence attentat » (le plus élevé), « compte tenu de la revendication de l’attentat par l’État islamique et des menaces qui pèsent sur [la France]. »

Nous sommes loin de la mobilisation de la France en particulier et les autres pays européens en génral pour aider l’Ukraine contre l’invasion russe.

Aujourd’hui, l’ennemi qu’on pointait du doigt serait devenu respectable, la France lui tend même la main et lui propose son aide. Pendant ce temps là, l’Ukraine continue de sombrer dans le chaos.

C’est quand-même triste !

Par Mustapha Bouhaddar, pour Maghreb Canada Express, Vol. XXII, N°02, Page 04, Avril 2024

LIRE L’ÉDITION D’AVRIL 2024

Maghreb Canada Express

By AEF