Le séminaire de lancement de l’exercice national et régional de recherche et de sauvetage maritime “SAREX Détroit 2024” a eu lieu le 29 mai 2024 à Tanger.

Cet exercice, qui s’étale sur une durée de 3 jours, réunit des représentants des différents départements civils et militaires, des partenaires nationaux de la mission, des représentants des pays de l’Initiative 5+5 Défense et des responsables des services de sauvetage maritime venant de Belgique, du Bénin, de Côte d’Ivoire, de l’Écosse, de l’Espagne, des États Unis, du Qatar, du Royaume Uni et de Tunisie.

L’objectif de SAREX Détroit est de mettre à l’épreuve les procédures de gestion des opérations complexes de recherche et de sauvetage massif, telles que préconisées par l’Organisation Maritime Internationale (OMI) et l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI).

En outre, il constitue une opportunité d’entraînement précieux pour les équipages des unités de sauvetage maritimes et aériennes.

L’exercice répond ainsi au souci constant d’améliorer les compétences des coordonnateurs et des sauveteurs pour la prise en charge de situations de détresse en mer et de tester le niveau d’efficacité des capacités techniques et matérielles.

Cet événement a été marqué par la participation active de l’Espagne, partenaire clé du Maroc en matière de sécurité maritime, en déployant d’importants moyens aériens et maritimes.

S’exprimant à cette occasion, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohammed Sadiki a mis en exergue l’importance de l’exercice qui aborde la question du “sauvetage en masse”, et qui constitue une préoccupation majeure pour tous les services d’intervention dans le monde en raison de ses particularités et de ses complexités, notamment dans les régions connaissant un trafic maritime intense, comme c’est le cas du détroit de Gibraltar.

“L’exercice est une occasion pour discuter des moyens visant à mobiliser les mécanismes nécessaires et de promouvoir les procédures qui sont reconnues au niveau international, lors des opérations d’intervention et en cas d’accidents impliquant des navires de passagers, dans le but de renforcer la coordination et d’améliorer les interventions”, a-t-il relevé.

Il a en outre souligné que le SAREX répond à une préoccupation constante de renforcer les compétences et les capacités des coordinateurs et des sauveteurs pour faire face à tout accident maritime, tout en permettant de tester le niveau d’efficacité et des capacités techniques et matérielles à répondre de manière appropriée à tout incident maritime, conformément aux pratiques définies par l’OMI et l’OACI”.

Evoquant la contribution des exercices organisés au cours des dernières années au renforcement des capacités du Maroc en la matière, le ministre a indiqué que le département de la pêche maritime s’active à autonomiser le système de recherche et de sauvetage maritime pour remplir pleinement son rôle.

“Le département ne ménage aucun effort pour améliorer continuellement les services du centre de coordination du sauvetage maritime et pour faire progresser le système de recherche et de sauvetage maritime en acquérant des moyens d’intervention efficaces et rapides”, a-t-il dit.

Dans ce sens, il a souligné l’engagement du centre à adhérer dans une processus de développement continu en acquérant des équipements de communication de haute performance afin de réduire les délais de réponse et de répondre aux appels de détresse, tout en améliorant l’environnement de travail.

De plus, a-t-il poursuivi, le processus de modernisation de la flotte de recherche et de sauvetage maritime a été lancé.

“Cette flotte, actuellement composée de 21 embarcations, va être renforcée par l’acquisition de deux nouveaux navires hauturiers afin d’accroître l’efficacité et la rapidité d’intervention”, a-t-il précisé, ajoutant que cette nouvelle acquisition sera mise au service des ports de Tanger Med et de Dakhla.

Dans cette lignée, M. Sadiki a mis en exergue l’engagement du Maroc, un Etat côtier, à développer le système de recherche et de sauvetage maritime, conformément aux Hautes Instructions de SM le Roi Mohammed VI”.

Par ailleurs, le ministre a mis en avant la coopération étroite entre les organismes civils et militaires intervenant dans ce domaine, ce qui a permis “de relever le défi de la sécurité des navigants dans les eaux territoriales du Royaume”.

S’agissant de la coopération internationale, M. Sadiki a salué l’excellente de la coopération entre le Maroc et l’Espagne en la matière, qui se manifeste sur le terrain par la réalisation et la coordination d’opérations de sauvetage et d’entraînements conjoints”.

Concernant la SAREX, il a précisé que cet exercice voit la participation de responsables des centres de sauvetage maritime de plusieurs pays africains dans le cadre de la coopération fructueuse entre le Maroc et les pays de la région.

De son côté, le général de brigade, commandant du secteur opérationnel Nord, Hassan Erreda a affirmé que sur Hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, Chef Suprême et Chef d’État-Major Général des Forces Armées Royales (FAR), les FAR participent à cet exercice aux côtés des autres intervenants nationaux.

Il a indiqué que cette participation vise principalement à tester la coordination des opérations de recherche et de sauvetage maritime, ainsi qu’à s’enquérir des procédures et des pratiques internationales en matière de sauvetage en masse, en plus de tester les capacités des unités à planifier et à exécuter ce type d’opérations de recherche et de sauvetage, conformément aux normes des organisations internationales spécialisées en la matière.

“Cet exercice est une occasion pour renforcer la coopération avec les intervenants nationaux en matière de recherche et de sauvetage en mer, tout en offrant l’opportunité de tirer profit de l’expertise des partenaires internationaux participants”, a-t-il ajouté.

Pour sa part, le général de brigade, chef des côtes et de la police maritime de la Guardia civil espagnole, Fransico Javier, a qualifié cet exercice de “priorité” pour garantir la sécurité en mer.

Il a estimé que la capacité de réagir efficacement et de manière coordonnée face à une situation d’urgence en mer peut littéralement signifier la différence entre la vie et la mort.

“La mer n’est pas uniquement riche en histoire et en culture partagée entre les deux pays, mais elle est également un lieu de passage et comporte des défis communs qui nécessitent une coopération permanente”, a-t-il noté.

Dans ce sens, il a souligné que l’exercice est une “opportunité de partager des expériences et des connaissances techniques pour renforcer les capacités collectives et développer des relations de coopération renouvelées en vue de faire face aux défis communs et ainsi rester à l’affût quelle que soit la situation”.

Dans une déclaration à la MAP, le chef du bureau SAR national, Mohamed Drissi, a affirmé que le SAREX est un exercice axé sur la simulation d’une opération de sauvetage à bord d’un navire de passagers, en mobilisant les mécanismes de sauvetage relevant du département de la pêche maritime, de la Marine Royale, de la Gendarmerie Royale, des FAR et de la protection civile, ainsi que d’autres moyens pour le sauvetage des survivants et des blessés et leur prise en charge dès leur arrivée au port.

Il est à noter que ce séminaire de lancement est marqué par une série de conférences, alors que l’exercice de simulation se tiendra jeudi au large du port de Tanger Med, suivi vendredi d’une réunion d’évaluation et de recommandations.

Source : MAP

By AEF