Le Maroc constitue un phare d’innovation et de créativité en Afrique, a souligné, ce lundi 3 juin 2024, à Rabat, le Représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, l’ambassadeur Omar Hilale.
Doté d’un centre international d’intelligence artificielle “AI Movement” à la pointe de la recherche, le Royaume se positionne comme un phare d’innovation et de créativité grâce aux différents efforts déployés et aux avancées et recherches réalisées dans ce domaine, s’est félicité M. Hilale à l’ouverture du Forum de haut niveau sur l’intelligence artificielle, initié sous le thème “L’intelligence artificielle comme levier de développement en Afrique”, notant que ce Centre n’est pas focalisé uniquement sur la vision marocaine mais qu’il est ouvert sur toute l’Afrique.
A cette occasion, M. Hilale n’a pas manqué de rappeler l’adoption consensuelle de la première résolution onusienne sur l’intelligence artificielle, co-parrainée par le Maroc et les États-Unis.
“Le Maroc et les États-Unis ont été les premiers pays dans les annales des Nations Unies à présenter une résolution sur l’IA permettant d’avoir une vision commune sur l’IA, en encourageant la mobilisation des ressources, la coopération internationale et le financement des structures de recherche et d’innovation”, a relevé le diplomate marocain.
Et de poursuivre que “cette résolution vise à créer un cadre de discussions, d’échange et de coopération entre les pays afin de ne pas laisser l’IA entre les mains des pays développés et de faire bénéficier les pays du tiers-monde de ce progrès de grande envergure”.
Le choix du Maroc pour négocier la résolution sur l’IA s’explique par sa diplomatie moderne engagée dans le domaine de la science, de l’innovation et de la recherche, a fait observer M. Hilale, notant que l’Afrique et la coopération Sud-sud ont été au cœur de cette résolution.
Considérant que l’IA n’a pas eu la place qu’elle mérite dans le développement de l’Afrique, M. Hilale a noté que ce forum est une occasion pour promouvoir les capacités africaines et faire l’état des lieux de cette course mondiale vers l’IA.
Dans ce sens, il a souligné que l’IA, vecteur de développement, de prospérité et de progrès et considérée comme la quatrième révolution dans l’histoire de l’Humanité, est en train d’impacter notre vie et de changer nos habitudes, tout en suscitant autant d’excitation sur ses avantages que d’inquiétudes sur ses limites.
L’IA se développe à une vitesse vertigineuse et les pays en développement sont malheureusement à la traîne, a-t-il déploré, faisant référence au déséquilibre existant entre le pôle Nord et le pôle Sud.
A ce titre, M. Hilale a expliqué que les pays du Sud souffrent de problématiques majeures relatives notamment à la connectivité, l’absence d’infrastructure et la fuite des cerveaux, en l’occurrence les ingénieurs qui quittent leurs pays d’origine vers le Nord.
Cet état de faits prive l’Afrique d’un savoir-faire, d’une mémoire et d’une maîtrise essentiels pour faire en sorte que l’IA puisse servir à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD), au développement des métiers de santé, à la régulation des changements climatiques et à l’amélioration des outils d’enseignement.
Placé sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ce Forum de haut niveau est initié par l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) à travers son Centre international d’intelligence artificielle du Maroc “AI Movement”, en partenariat avec l’Unesco et avec la participation des représentants de plus de 30 pays, dont une quinzaine de pays africains, dans la finalité de poser les jalons d’une stratégie africaine dédiée à l’IA.