Trump serait-il un climato-profiteur ? Nous nous étions posés cette question, pour la première fois, il y a presque huit ans . Et voilà ce que nous avions écrit à son sujet (Vol. XV, N° 06, 10 juin – 9 juillet 2017 ) :
En tout cas, il serait tout sauf climato-sceptique ! Le dernier des dinosaures de cette espèce serait éteint avec M. Bush fils ! Et il n’y aurait maintenant que des climato-correcteurs (ceux et celles qui s’accrochent à l’espoir de corriger la bêtise humaine; côté climat) et les climato-profiteurs (qui jouent aux ignorants ou qui crient à l’injustice pour faire trainer les choses; afin que la planète se réchauffe juste assez pour qu’ils puissent faire de bonnes affaires); un jeu (très) dangereux, soulignons-le, sachant que la planète n’a pas de thermostat qu’on fixe à sa guise sur la température désirée et… Ainsi soit-il .
On ne le répétera jamais assez : Cette nouvelle espèce d’empêcheurs de tourner en rond ont au moins 6 raisons pour se soustraire à l’effort international visant la réduction des effets pervers du réchauffement global :
1. Les changements climatiques n’ont pas que des côtés négatifs;
2. Parmi les côtés positifs de ces changements, citons l’effet fertilisant du dioxyde de carbone (principal gaz à effet de serre) sur certaines cultures céréalières dont les États-Unis sont de grands producteurs;
3. Ajouter à cela la fonte de la banquise qui ouvrira une route maritime (quasi permanente entre l’Europe et l’Asie) au nord de l’Alaska (et du Canada) plus rentable que le Canal de Panama ;
4. Ceci sans oublier les migrations forcées des espèces pélagiques des tropiques vers le nord (donc vers les USA aussi);
5. Ni d’oublier que le reste du monde n’a d’autre choix que de continuer l’effort de réduire les gaz à effet de serre (servant ainsi de soupape de sécurité). Car c’est ce reste du monde qui commence déjà à écoper des effets négatifs des changements climatiques (diminution des ressources hydriques, chute des productions agricoles, hausse du niveau moyen de la mer…)
6. Et pour conclure la punition divine (voire la disparition en tout ou en partie) de certains pays touchés par ces effets négatifs et qui se trouvent (comme par hasard) producteurs de terroristes selon la définition américaine. La guerre au terrorisme par climat interposé serait-elle déjà déclarée en catimini ?
Donald Trump se serait-il assagi; les huit dernières années, côté changements climatiques et préservation de l’environnement? Apparemment, non : Le bonhomme semble plutôt déterminé, plus que jamais, à pousser le thermostat de la planète au max… sinon à la température qui permettra d’ouvrir en permanence des routes maritimes en arctique tout en permettant d’exploiter les richesses minières, gazières et pétrolières de toute la région intra et proche du cercle polaire.
Aviez-vous remarqué, lors de son discours d’investiture, les 3 clin d’œil lancés aux magnats du pétrole? Le premier clin d’œil donnant son feu vert à l’exploitation tout azimut des combustibles fossiles; le second en piétinant au passage les engagements environnementaux pris par son prédécesseur et le troisième… (sans doute une promesse faite à un gros contributeur Texan à sa campagne électorale) le changement du nom du golf du Mexique, en Golf d’Amérique.
Avant d’oublier (et toujours dans le chapitre de reconnaissance aux généreux contributeurs à la campagne électorale de Trump), il serait pertinent de rappeler la promesse de satisfaire la ‘’folie des grandeurs’’ d’Elon Musk voulant aller fonder la première colonie humaine sur Mars… c.à.d. américaine; car Trump II donne l’impression qu’il s’en f… du reste de l’Humanité, et ce, à quelques exceptions près qui se comptent sur les doigts d’une seule main. Et il y a tant à dire sur ce chapitre qu’il serait pertinent de revenir là-dessus prochainement. Pourquoi pas ?
Trump II veut le ‘’Bien’’ du Canada et… du Groenland !
La nouvelle administration ‘’Trump II’’ serait plus déterminée que jamais à avoir son Anschluss : Contre le Canada, il serait décidé à user de pressions économiques par rafales en vue de faire de ce voisin du Nord à devenir le 51ème État des États-Unis. Idem pour le Groenland qu’il veut tout simplement ‘’acheter ’’ au Danemark .
Pourquoi ? Parce que ce voisinage profite, au maximum, des ‘’effets bénéfiques’’ du changement climatiques énumérés ci-dessus et, la cerise sur le gâteau, le Canada, ce grand réservoir d’eau douce mondial, pourrait alimenter en eau douce les contrées américaines menacées de sécheresse tout en accueillant des populations (du sud et du centre) délocalisées par le changement climatique.
Et ce ne seraient pas des Alliance régionales comme le NORAD (North American Aerospace Defense Command) liant le Canada aux USA qui vont arrêter Trump : Celui-ci se sentirait d’autant plus invincible qu’il serait prêt à quitter tous les clubs ; y compris l’OTAN. Ses Alliés traditionnels ? Ce sont sur eux qu’il tape le plus fort maintenant d’autant plus que tous leurs systèmes militaires ( défense et contre-attaque) sérieux sont Made in USA et seraient neutralisables, à distance, de l’intérieur des États-Unis . Ce serait le cas des chasseurs de 5ème générations et des systèmes de défense anti-aériens par exemple.
Reste le ‘’Tartarin de Tarascon’’ qui serait loin d’être un Chamberlan ‘’Version 21ème siècle’’ et qui, outre son parapluie nucléaire, se pavane avec des Rafales à la hauteur des F37 américains.
Le Canada pourrait-il faire un virage vers l’Europe en général (pour diversifier ses marchés) et vers la France , en particulier, pour renforcer sa défense ? Ceci sans oublier l’Ours dont Trump se vante d’avoir eu la peau sans même l’abattre ?
Les États-Unis accepteraient-ils un voisin militairement indépendant ? Et que dire de la réaction de Poutine devant ces parades de l’aigle américain ? Trump avait-il vraiment dompté un Poutine qui semble exceller dans ‘’l’art de donner ce qui ne lui appartient pas’’? Et que dire de ceux dont on ne parle plus et qui possèdent plus qu’un parapluie nucléaire ?
La partie qui est en train de se jouer sur l’échiquier international devient de plus en plus passionnante.