Dans ce monde où le chien joue allègrement avec le chat et où le chat chasse des molosses avec un simple « Miaou » décidément, on ne sait plus à quel animal se vouer !
On ne distingue plus le chat du chien, le chien du loup ou le loup du Lion: Tellement les masques sont devenus bon marché !
Bien sûr qu’on entend des aboiements !
Mais on ne sait plus s’ils proviennent de chiens de garde (garants de notre sécurité et de nos libertés) , de chiens crève-la-faim (capables de mordre, à votre place, votre prochain pour une bouchée de pain), de loups déguisés en chiens, (pour mieux dévorer les moutons de panurge qui se croient assez émancipés pour se promener sans gardien) ou tout simplement de lions dénaturés… travestis par les aléas du destin !
Et le sage de répondre : Prends un os et jette-le vers la source des aboiements pour faire tomber les masques !
Et de continuer de divaguer : Si tu entends un « Aouuuuu » suivi d’un silence puis de crocs qui s’entrechoquent, tu viens de donner à un chien crève-la-faim une bosse sur la tête et un festin. Et… à toi-même un temps de répit; le temps de trouver un bon gourdin pour assommer définitivement le chien; si tu en a l’envie, le temps et (ou) le courage !
Mais si, suite à l’atterrissage dans le noir de ton os, tu entends un rugissement digne de celui des lions de l’Atlas, eh bien mon ami, tes problèmes ne font que commencer !
Des lions de l’Atlas ! Ah ces sages de pacotille ! Comme s’il y a encore des lions de ce genre en ces débuts du 21ième siècle !
Bien sûr les chiens ne courent plus derrière les voitures pour leur mordre les pneus comme dans le bon vieux temps. Ils avaient appris vite quand ils ont vu quelques gueules de leurs congénères aplaties sur l’asphalte !
Mais maudite soit la faim qui tord les entrailles des chiens crève-la-faim : Ils aboient sur ton passage, deviennent menaçants et , quand tu leur jettes une pierre pour les chasser, ils courent d’abord derrière la pierre pour vérifier si elle n’est pas un os, avant de revenir à l’attaque plus frustrés et plus furieux que jamais !
Comme tous les (…)phobes et tous les (…)cistes, je vais vous dire que «je n’ai rien contre» les animaux, «mais» cela m’enrage de voir à tel point leur comportement nous donne plus de leçon que tous nos sages réunis !
Et un cri d’outre (mer ou tombe ?) qui fit le tour de la Terre : ‘’Y en a marre ! On ne peut plus parler à chaque brebis du troupeau ! Organisez-vous !’’
Les brebis sont restées bêtement silencieuses… Fatiguées par tant de changements de lignes politiques et… Par l’aveuglement des politiciens !
Et, ce sont les loups qui ont répondu… Tout en portant le masque des brebis !
Et le plus marrant, c’est que l’Humain se croit plus malin que l’animal qu’il vient de dompter. Jugez-en vous-même à travers cette (ancienne) histoire qui ne fait rire que ceux qui ne tombent jamais dans un piège à force de ne jamais agir : Ce fut au moment où Eisenhower préparait le débarquement sur les côtes françaises.
La pression sur les pilotes était à son comble. Et il ne se passait pas une nuit sans qu’il n’y ait une alerte générale pour conditionner les gestes et développer les réflexes de tout le personnel des bases militaires.
À chaque alerte, les pilotes des chasseurs et des bombardiers endossent leur parachute, courent vers leurs avions, sautent dans le cockpit, mettent les moteurs en marchent et… attendent un ordre de décollage qui ne vient pas. Les pilotes retournent alors les uns aux dortoirs et les autres aux bars.
Un pilote plus malin que les autres, adapte de Bacchus, trouva le moyen de ne plus interrompre ses soirées bien arrosées : Il dressa un chimpanzé à manœuvrer à sa place. Et le résultat fut époustouflant. Le primate exécute tout à la perfection : Enfilage de combinaison de vol, parachute, démarrage des moteurs, coupure du contact à la fin de l’alerte, tout, tout !
Le pilote a pu ainsi , se livrer à ses saouleries, des semaines durant, tout en se moquant des ses quo-équipiers !
Mais voilà qu’un jour, ce qui devrait arriver arriva : L’ordre de décoller tomba et… le singe fit décoller l’avion et prit sa place dans la formation de combat!
Vous l’auriez deviné : le pilote passa en cour martiale, écopa d’une lourde peine de prison et fut libéré bien après la libération de l’Europe pour continuer de faire le tour des bars et raconter son histoire et des soulards qui s’en foutent comme de l’an 1914 !
Mais un jour, une âme charitable plus compatissante que les autres crut bon de lui répondre :
– Mais pourquoi t’aigrir ? Après tout, tu es vivant et rien de grave ne t’était arrivé en fin de compte ?
– Vivant ? Qu’en ai-je à f… d’être vivant ? Sais-tu que ce primate, qui a fait décoller mon avion, est maintenant Général ?
La morale de l’histoire ? Bois ton thé à la menthe, savoures le printemps et adviendra ce qui pourra l’hiver prochain ! Car l’Histoire, avec un grand H est amorale (surtout pour les perdants.. Comme a bien voulu me le souligner une personne que j’estime beaucoup)… Elle est d’autant amorale qu’elle n’est écrite que par les vainqueurs !
Et comme disait l’autre :«Les soldats font parler les canons. Les historiens se chargent de faire parler les soldats après leur mort !» .
Abderrahman El Fouladi