Le GIEC vient de sortir le rapport de son deuxième groupe de travail, celui consacré aux impacts du réchauffement climatique (1). Ses conclusions peuvent se résumer en ces quelques mots : le réchauffement est là, ses impacts sont bien visibles en particulier sur la nature (2) et ils ont mis en évidence l’accroissement de notre vulnérabilité aux évènements extrêmes. Le réchauffement va se poursuivre quoi qu’on fasse, mais l’ampleur du réchauffement, qui ne se manifestera pleinement qu’après les années 2050, dépend complètement de ce que nous ferons pour limiter ou non les quantités de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Il y aura probablement des effets de seuil sur les impacts, mais, même en l’absence de tels effets, la gravité des impacts sera exacerbée selon l’amp leur du réchauffement.
Parmi les risques majeurs pour l’avenir, citons la disponibilité en eau, les dommages aux régions côtières, la mutation de la ressource halieutique, la menace que fait peser l’acidification sur les écosystèmes marins, la diminution de productions agricoles vivrières.
Tous ces risques ont des conséquences humaines importantes. Les pays actuellement défavorisés seront plus durement touchés que les pays développés. Dans les pays développés, les populations défavorisées seront plus vulnérables que les populations les plus aisées.
Il y a urgence à limiter le réchauffement, ce qui implique de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre mais aussi à se préparer à ses conséquences. En France, il faut que cela soit la priorité absolue de la future loi sur la transition énergétique.
« Sauvons Le Climat » ne répétera jamais trop que, si les pays développés avaient pris exemple sur les politiques énergétiques de la Suède et la France, la Terre serait dans une bien meilleure situation, et aurait beaucoup plus de chances d’atteindre l’objectif de réduction des émissions mondiales d’un facteur 2 d’ici 2050.
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1. Le résumé pour décideurs en anglais est téléchargeable sur le site du GIEC : http://ipcc-wg2.gov/AR5/images/uploads/IPCC_WG2AR5_SPM_Approved.pdf
2. Fonte des glaces, migration des animaux en direction des pôles, rendement des cultures vivrières qui a plus souvent décru que cru.
Source : Communiqué de « Sauvons Le Climat du 12 avril 2014 »