coquelicotsLes plantes aromatiques et médicinales (PAM) sont connues et utilisées depuis l’aube de l’humanité pour leurs vertus cosmétiques et leurs propriétés thérapeutiques. Au Maroc, où il existe près de 800 plantes aromatiques, cette richesse reste peu exploitée, -notamment à des fins cosmétiques et thérapeutiques-, et son impact socio-économique très limité.

La production annuelle des plantes aromatiques et médicinales au Maroc avoisine les 33.000 tonnes, pour des recettes à l’export estimées à 550 millions DH. Le Maroc, 12e exportateur mondial de ces plantes, se place néanmoins bien loin derrière les leaders comme l’Inde, la Chine ou encore la France.

Au niveau international, la filière des plantes aromatiques et médicinales a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 60 milliards de dollars en 2012 grâce à l’augmentation de la demande sur les produits à base de plantes, de composantes cosmétiques ou thérapeutiques et de compléments alimentaires.

Une pléiade de PAM pour un savoir-faire garanti

Au Maroc, les PAM sont utilisées depuis des siècles, permettant à la population de certaines régions d’accumuler un savoir-faire confirmé.Romarin, armoise, cèdre de l’Atlas, myrte, thym doux, laurier-sauce, origan, camomille sauvage ou encore menthe, la liste est longue de ces plantes couramment utilisées dans notre pays qui exporte principalement menthe, verveine, thym, romarin, origan, serpolet, graines de coriandre et fenugrec.Selon Abdessalam El Khanchoufi, directeur de l’Institut national des plantes médicinales et aromatiques (INPMA) de Taounate, la filière des PAM joue un rôle important dans l’amélioration des conditions de vie des populations rurales, en générant en moyenne 500.000 journées de travail/an.

Au Maroc, les PAM sont utilisées depuis des siècles, permettant à la population de certaines régions d’accumuler un savoir-faire confirmé.

Romarin, armoise, cèdre de l’Atlas, myrte, thym doux, laurier-sauce, origan, camomille sauvage ou encore menthe, la liste est longue de ces plantes couramment utilisées dans notre pays qui exporte principalement menthe, verveine, thym, romarin, origan, serpolet, graines de coriandre et fenugrec.

Selon Abdessalam El Khanchoufi, directeur de l’Institut national des plantes médicinales et aromatiques (INPMA) de Taounate, la filière des PAM joue un rôle important dans l’amélioration des conditions de vie des populations rurales, en générant en moyenne 500.000 journées de travail/an.

Le Haut Atlas, l’Anti-Atlas, les plateaux de l’Oriental et le Rif sont les régions qui offrent le cadre naturel idoine et une gamme variée de bioclimats favorisant l’installation d’une flore riche à endémisme marqué.

Un impact socio-économique très limité

“Le Maroc a une notoriété dans le domaine des plantes aromatiques et médicinales et c’est le pays qui présente le plus fort endémisme parmi les pays du sud de la Méditerranée.” Abdessalam El Khanchoufi, directeur de l’INPMA.

Mais, en dépit de cette richesse et cette diversité, seules 150 à 200 espèces et variétés sont exploitées au Maroc en tant que plantes médicinales et aromatiques.

Le développement de la filière se heurte en effet à plusieurs contraintes telles que l’exploitation excessive des PAM spontanées et le recours limité par les agriculteurs et producteurs, aux techniques modernes de production, de récolte, de transformation et de commercialisation des produits.

Valoriser cette ressource naturelle

Pour valoriser cette ressource naturelle prometteuse et contribuer à son intégration dans le tissu économique national, l’INPMA de Taounate a été créé avec le statut d’établissement universitaire, pour jouer un rôle précurseur dans la valorisation de cette filière pour réussir son intégration à l’économie et augmenter sa contribution à la richesse nationale.

L’INPMA assure l’accompagnement des agriculteurs et des coopératives pour la promotion, la conservation, la valorisation, l’utilisation et l’intégration des produits naturels à travers la création de pépinières et de zones pilotes expérimentales, dans le cadre de PME/PMI et d’exploitations moyennes.

“On apprend aux agriculteurs comment cultiver, collecter, transformer et vendre des produits référencés et avec les meilleurs techniques de marketing.”Abdessalam El Khanchoufi, directeur de l’INPMA.

Son rôle devra prendre une nouvelle dimension après sa transformation en “Agence nationale pour la valorisation des plantes aromatiques et médicinales”.

Grâce à ses sept laboratoires et à son jardin d’essai de 6,5 ha où les plantes sauvages sont domestiquées pour devenir conformes aux standards internationaux, l’institut a pu déposer de très nombreux brevets.

Stratégie de développement du secteur

Une stratégie de développement du secteur des PAM a été élaborée par les pouvoirs publics depuis 2008, en vue d’augmenter l’intégration de ce secteur dans le tissu économique et sa contribution à la richesse nationale, en mettant la filière des plantes médicinales et aromatiques au service du développement des populations rurales.

Cette stratégie a pour objectifs de renforcer la connaissance des PAM et leur utilisation à travers la mise en œuvre de programmes de recherche-développement et la promotion de ces produits sur le marché national et international.

Il s’agit aussi de la réglementation du secteur et de la mise en place d’un appui financier et d’un cadre incitatif pour les professionnels de cette filière.

Cette action est coordonnée par le Haut commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, assisté techniquement par l’Agence américaine pour le développement international (USAID).

Source : aufaitmaroc.com avec MAP

 

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