Remontons tout d’abord à la genèse de l’affaire qui a conduit la justice américaine à décerner un satisfecit au système judiciaire marocain afin que le lecteur puisse en saisir la valeur et la portée.
Une entourloupe financière qui débuta en 1998 avec l’implication du milliardaire américain, John Paul Dejoria, dans un projet d’exploration et d’exploitation du site pétrolier dit « Talsint » au Maroc.
Or, ce site pétrolier s’est révélé être une formidable escroquerie montée par ce John Paul Dejoria amenant ses partenaires marocains à déposer une plainte devant la justice marocaine qui le condamnera en 2009 ainsi qu’un autre investisseur à verser 122,9 millions de dollars à la partie plaignante.
Cependant, la Cour Fédérale de l’Etat du Texas s’est refusée, en 2014, à exécuter le jugement au motif que « la justice marocaine n’était pas indépendante ».
Le Maroc fort de son droit, a fait appel devant la Cour d’Appel des États-Unis d’Amérique qui a rendu, le 30 septembre 2015, un jugement définitif affirmant que la justice marocaine est « indépendante et fiable » et que donc le jugement rendu par un tribunal marocain peut-être « exécutoire aux États-Unis d’Amérique ».
Par ce jugement en Appel prononcé par le Juge en Chef Carl E Stewart, la Justice américaine a t-elle donné un satisfecit à la justice marocaine et lancé un message clair aux pourfendeurs du Maroc ?
Ce haut magistrat américain n’a t-il pas affirmé dans son entendu que, et je le cite, « nous ne pouvons accepter que le système judiciaire marocain manque d’indépendance à tel point que les jugements équitables sont impossibles » ; la messe est dite ! Au sieur John Paul Dejoria de rembourser son escroquerie (…).
Farid Mnebhi.