Nul ne peut nier que la guerre en Ukraine a bouleversé la vie des pays du Monde entier et le Corona virus est passé en seconde zone.

En effet, depuis plusieurs jours, l’actualité de la guerre a dominé toutes les autres, au point où les visages de Poutine et Zelensky ainsi que les destructions et le flot ininterrompu de réfugiés jetés dans la rue sont devenus plus familiers que les hôpitaux et leurs malades du COVID-19.

Pourtant la maladie continue de faire des victimes mais à une moindre échelle. Avec 1,5 millions de contaminations enregistrées chaque jour dans le monde, l’indicateur baisse nettement pour la cinquième semaine consécutive.

Comme on peut le lire dans la « Nouvelle Tribune » du 09/03/22, « Selon les informations de l’Agence France-Presse (AFP), les contaminations ont été plus que divisées par deux depuis le pic de fin janvier qui atteignait 3,37 millions de cas quotidiens.

Si le nombre de contaminations dans le monde affiche moins de 12%, le nombre de décès aussi continue de baisser avec 7596 morts enregistrés. Les États-Unis recensent en valeur absolue le grand nombre de décès quotidien suivis de la Russie frappée de plein fouet avec les sanctions économiques à la suite de l’invasion de l’Ukraine.

Selon les renseignements du gouvernement, le Bénin a enregistré à la date du lundi 06 mars dernier, 26.575 cas et 163 décès. Une situation meilleure que celle que rencontrent d’autres pays de la sous-région. Cependant la vigilance devra rester de mise puisqu’un autre variant a fait son apparition au début de cette année. Il s’agit de « Deltacron ».

Cette version recombinée de Delta et Omicron circule en effet à bas bruit et une dizaine de cas a été déjà détecté en France où plus de personnes sont déjà infectées, en Angleterre et à Chypre.

C’est en janvier dernier que le professeur du département des sciences biologiques de Chypre, Leondios Kostrikis, parla d’un variant combinant Delta et Omicron qu’il appela Deltacron. Avec son équipe, ils ont détecté 25 cas de Deltacron dont les séquences ont été envoyées à la base de données internationales Gisaid.

Selon les scientifiques, « il est difficile de prédire quelles seront les caractéristiques d’un tel combinant par rapport aux deux variants parentaux et d’anticiper son impact en santé publique ». Et ces scientifiques de recommander une surveillance renforcée au niveau international.

Ce variant ne fait pas encore de ravage en Afrique. Mais la guerre qui s’est déclenchée en Ukraine et les mouvements de nos compatriotes pourraient faire craindre des contagions. Pour faire face à la menace de nouvelles propagations, il est impératif de suivre les recommandations des gouvernements. Cependant, les campagnes de sensibilisation pour le respect des mesures barrières doivent être poursuivies pour éviter la propagation du variant Deltacron.

Ce qui n’est pas le cas en France, car les politiciens sont concentrés sur les prochaines élections présidentielles.

Le port du masque n’est plus obligatoire sauf dans les transports en commun, une grande majorité de Français s’est lâchée, et a contribué à la propagation du virus, si j’en crois le nombre de morts par jour en augmentation.

Espérons que les choses reviendront à la normale après les élections.

Par Mustapha Bouhaddar, pour Maghreb Canada Express, Vol. XX, N°04 , page 13, AVRIL 2022 .

LIRE L’ÉDITION DU MOIS D’AVRIL 2022

Maghreb Canada Express

By AEF