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 Pays multiculturel où cohabitent plus de 200 origines ethniques, le Canada œuvre inlassablement pour renforcer le vivre ensemble en favorisant l’inclusion, ainsi que le sentiment de sécurité et d’appartenance dans le respect de valeurs vieilles de plusieurs siècles comme la liberté, l’égalité, la fraternité, la laïcité, la solidarité, l’esprit de justice, le respect et l’absence de toutes formes de discriminations.

Un beau projet pour une meilleure société qui bute malheureusement sur l’entêtement de certains acteurs. D’un côté, les pourfendeurs des lois en vigueur, et de l’autre des gouvernants et des Canadiens de souches qui sont outrés de se faire traités de racistes et d’anti -immigrants. Un ‘’échange d’amabilités ’’ qui n’est pas sans conséquences sur le débat public, la paix et la cohésion sociale.

Conscient des enjeux de ce ‘’conflit’’,  le gouvernement a  pris le taureau par les cornes en mettant en place une nouvelle politique de l’immigration pour une meilleure intégration des nouveaux arrivants au marché du travail et à leur société d’accueil, notamment au Québec, où le nombre d’immigrants a augmenté de près de 150.000 en 2022, la plus forte hausse de son histoire, selon les dernières statistiques. 

D’autre part, le nombre d’étudiants étrangers au Canada a presque triplé depuis 2008. Entre 2008 et 2019, ils sont passés de 45.900 à 173.000 étudiants, un saut de….. 280 %. Récemment, Statistique Canada et Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada ont publié conjointement une série de six articles de recherche qui visent à examiner le rôle que jouent les étudiants étrangers en tant que source de main-d’œuvre au Canada.

Parmi les sujets abordés, sont mentionnées les récentes tendances du nombre et des caractéristiques des étudiants étrangers, la transition des étudiants étrangers au statut de résident permanent, leur rétention dans leur province d’études après l’obtention de leur diplôme et leur participation au marché du travail pendant qu’ils sont titulaires d’un permis d’études (pendant la période entre l’obtention du diplôme et l’obtention du statut de résident permanent) et après avoir obtenu le statut de résident permanent .

Certes Québec  fait déjà beaucoup en matière d’accueil et d’intégration des immigrants, mais des failles  restent à combler en ce qui concerne la reconnaissance des diplômes et des compétences, notamment par les ordres professionnels, le recours aux institutions publiques et privées pour offrir aux nouveaux arrivants une première expérience de travail en sol québécois. Des lacunes, entre autres, que le gouvernement a pris en charge dans le cadre de ses efforts continus pour consolider le vivre ensemble.

Pour le Canada, il n’est pas question de renier ses engagements d’autant que les appartenances plurielles et la diversité collective ont toujours été des éléments fondamentaux de l’histoire et de l’identité du pays à la feuille de l’érable. Mais la convivialité de la diversité ne veut pas dire l’acceptation des adeptes de la violence et de la radicalisation pour des raisons politiques, religieuses ou pour d’autres motifs idéologiques. Dans son rapport 2022, le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) affirme que l’extrémisme violent à caractère idéologique est motivé par la xénophobie, le genre, l’opposition à l’autorité et d’autres motifs de violence fondés sur des récriminations personnelles – des facteurs parfois en combinaison les uns avec les autres. « Cette forme d’activité extrémiste représente une menace pour tous les Canadiens, le sentiment de peur est particulièrement aigu pour les individus et les groupes traditionnellement ciblés par le racisme, la discrimination et le harcèlement », selon le SCRS.

Par Ahcène Tahraoui pour Maghreb Canada Express , Vol. XXI, N°06 et 07, Page 03, Édition de Juin_Juillet 2023.

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