Publié par Peter Lang en Suisse, cet ouvrage de 278 pages comprend 13 chapitres et aborde des questions relatives à l’évolution de la migration du Maghreb vers l’Europe. Selon Moha Ennaji (*), « ce collectif, auquel participent des experts nationaux et internationaux spécialisés dans le domaine de la migration, vise, d’une part, à mettre en évidence les causes et les conséquences des flux migratoires dans la région méditerranéenne et nord-africaine ainsi que leur impact aux niveaux culturel, social et économique, et, d’autre part, à identifier les meilleurs moyens de consolider le co-développement durable et le dialogue interculturel. »

Le premier chapitre, rédigé par Abdelkrim Belguendouz (Université Mohamed V), porte sur « Le nouveau pacte européen sur la migration, l’asile et le drainage des compétences et talents marocains vers l’UE ».
Le deuxième chapitre, signé par Mohamed Khachani (Université Mohamed V), traite du défi de la migration irrégulière dans l’espace euro-méditerranéen.
Le chapitre de Diachari Poudiougo (Université de Bamako) met l’accent sur l’immigration subsaharienne au Maroc et en Espagne et souligne la nécessité de protéger les droits des immigrés.
Bouthaina Ben Kridis (Université de Carthage) examine la traite humaine des femmes subsahariennes en Tunisie.
Alberto Tonini (Université de Florence) revient sur la conférence intergouvernementale sur les migrations, qui s’est tenue sous l’égide des Nations Unies à Marrakech, le 10 décembre 2018.
Le chapitre de Madina Touré (Université de Nouakchott) explore l’émigration sous le double prisme du développement local et de la catastrophe humanitaire.
Le chapitre de Moha Ennaji (Université Sidi Mohamed Ben Abdellah), intitulé « Les Maghrébins en Europe : entre identité et modernité », préconise une approche globale et intégrée de la question migratoire.
Abderrahman Tenkoul (Université Euro-Méditerranéenne) s’intéresse à la problématique de la religion et de l’islamophobie en Europe.
Le chapitre de Didier Le Saout (Université Paris 8) porte sur l’affirmation identitaire amazighe et l’engagement associatif en France.
Le chapitre rédigé par Jilali Saib (Université Mohamed V), intitulé « Le devenir du dialogue interculturel comme antidote au ‘choc des civilisations’ et au terrorisme globalisé d’inspiration islamiste », plaide pour « le rejet de toutes les formes de discrimination et d’exclusion ».
Juliane Tauchnitz (Université de Leipzig) analyse le projet migratoire et le rêve d’un lieu démocratique dans le roman Partir de Tahar Ben Jelloun.
Le chapitre d’Enza Palamara (Université de Tours) porte sur la migration et le voyage en quête d’identité et de bien-être.
Arturo Dávila (Laney College d’Oakland) explore la poésie de l’écrivain franco-marocain Abdellatif Laâbi à travers Une seule langue ne suffit pas pour écrire.
Jean-Marie Simon (écrivain) examine les problématiques liées aux mariages mixtes en relatant l’histoire d’une union réussie.
Enfin, Moha Ennaji rapporte un entretien récent qu’il a eu avec l’écrivain franco-marocain Tahar Ben Jelloun, au cours duquel ils ont abordé les thèmes de la migration, de l’identité culturelle et de l’écriture.

(*) Pr Moha Ennaji est un chercheur universitaire et écrivain marocain. En plus de ses travaux en linguistique, il a publié sur l’éducation, la migration et le genre. Il est également l’auteur de plusieurs ouvrages, dont trois romans : L’Olivier de la sagesse (éditions Karthala), Douce lumière (éditions Marsam) et Trahison et Châtiment (L’Harmattan).

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