La 10ème édition du Rallye International des Universités et des Grandes Écoles, organisée sous le thème «Étudiants d’Aujourd’hui, Bâtisseurs de Demain», a été marquée par un esprit d’audace et d’engagement collectif, honorant également la vision du Roi Mohammed VI dont les directives encouragent la jeunesse marocaine à envisager un avenir durable et solidaire.
Dès le coup d’envoi, le 17 avril à Mohammedia, l’événement s’est inscrit comme un véritable parcours initiatique mêlant découverte, rencontres et dépassement, tout en célébrant la grandeur du Royaume. La première étape a mené les participants vers l’Université Internationale de Rabat, puis l’Université Moulay Ismail de Meknès, où l’accueil institutionnel a souligné le rayonnement croissant de ce rallye comme rendez-vous incontournable pour les établissements supérieurs marocains et même au-delà.

Le périple s’est poursuivi vers Ifrane, point d’orgue de la première étape. L’accueil par les autorités locales et universitaires a mis en exergue l’excellence des jeunes talents. À Ifrane, une soirée hommage riche en émotions a honoré des figures culturelles et artistiques emblématiques. Hassan Sedadi, forestier et poète, a rappelé, à travers ses œuvres en tamazight, la nécessité de préserver les forêts marocaines. La chanteuse Chrifa Kersit, « Diva de l’Atlas« , a conquis l’assistance par sa prestation puissante, saluée par les universitaires et organisateurs, tandis qu’Abdellah Zarzouki, surnommé le «Stevie Wonder de l’Atlas», a démontré l’universalité de l’art à travers sa performance musicale, en dépit de sa cécité. Ce moment fort de partage a rassemblé, dans une salle comble, une diversité d’étudiants touchés par l’intensité et la richesse de la culture marocaine.
La deuxième étape, lancée sous le regard du fameux Lion d’Ifrane, a guidé les équipes vers Errachidia via Midelt pour finir à Tinghir. La chaleur de l’accueil dans chaque ville — notamment celle de la Faculté pluridisciplinaire d’Errachidia — a souligné l’engagement des institutions envers la jeunesse et l’apprentissage. Un hommage particulier a été rendu au professeur Benslimane, défenseur des soft skills et de la solidarité, atouts essentiels pour former les leaders de demain. Un arrêt au CRI de Deraa Tafilalet a permis aux participants de s’informer sur les opportunités économiques offertes par cette région, notamment en matière de ressources minières et d’implication des jeunes.
L’arrivée à Tinghir a été marquée par des festivités à l’image du patrimoine local, avec deux hommages émouvants : l’un au professeur Baiddir Lahssen, scientifique de renom, l’autre à Moha Mellal, artiste aux multiples talents, qui a su transmettre l’amour de l’art et de la musique amazighe à toute l’assemblée, jeunes compris, lors d’une soirée participative.

Le Rallye ne se limite pas à la compétition : il incarne surtout une jeunesse marocaine solidaire, ambitieuse et engagée pour l’avenir du pays, à l’image des valeurs défendues par le Souverain. Tout au long du rallye, l’esprit d’équipe, l’entraide, la créativité et le désir de contribuer activement à la société se sont manifestés.
La troisième étape a mené les équipages jusqu’aux contreforts du col du Tichka, avec un passage solidaire à Ouarzazate. Là, ils ont offert des équipements sportifs à une école touchée par le séisme, apportant un peu de joie aux enfants isolés et témoignant de leur engagement citoyen. Ce geste de solidarité restera gravé dans la mémoire des participants, qui ont d’ores et déjà promis de revenir avec de nouveaux projets.
Pour la quatrième et dernière étape, le départ s’est fait du village de Telouet en direction de Benguérir. L’accueil réservé par les autorités, notamment le Gouverneur de la province de Rhamna, Aziz Bouignane, couronnant les lauréats de cette aventure, a clôturé cette édition sur une note d’excellence et de reconnaissance.
Finalement, ce rallye s’est imposé bien plus qu’un simple défi sportif?: il symbolise la force d’une jeunesse déterminée à bâtir un Maroc solidaire, innovant et ouvert sur le monde. Les participants repartent enrichis, porteurs de valeurs humaines et de souvenirs uniques, conscients que cette expérience «ne se raconte pas, elle se vit».