« Voix pour dire la vie » est le titre du 1er recueil de poésie en langue française que vient d’éditer aux USA Ali Akkache, journaliste, poète et écrivain. Ce nouvel opus qui rassemble une soixantaine de textes aborde plusieurs thèmes tels que l’injustice, le mensonge et la confiance ; la nostalgie perdue, la paix intérieure ; la séparation affective, la vie existentielle.

Pour notre ancien confrère de la radio Algérienne (Chaine II) ; Voix pour dire la vie   est né d’un besoin urgent : celui de mettre des mots sur ce qui souvent reste tu. « Ce recueil est une traversée, une écoute des voix intérieures et extérieures qui peuplent notre quotidien, nos silences, nos luttes, nos espoirs. Chaque poème est une tentative de dire la vie dans sa complexité, sa beauté, ses blessures, ses contradictions » ; note t-il dans la préface.  Et de nuancer : « Ce n’est pas un livre de réponses, mais un livre de regards. Il ne cherche pas à convaincre, mais à réveiller.

À travers des thèmes aussi variés que l’injustice sociale, l’amour, la solitude, la quête de soi, la perte, la liberté ou encore l’identité, j’ai voulu donner forme à l’indicible, donner voix à l’invisible. La poésie ici est épurée, parfois brute, volontairement dépouillée de tout artifice. Elle se veut accessible, mais jamais simpliste. Elle s’adresse à tous ceux qui vivent, doutent, aiment, tombent, se relèvent. Elle est une parole qui ne crie pas toujours, mais qui insiste, persiste, résiste ». Le poème Le jardin squatté, par exemple, ouvre le recueil avec une dénonciation subtile de l’injustice sociale : il interroge la responsabilité, la loi, la perte de contrôle, dans un monde où les repères s’effacent.

D’autres textes, comme Oublier de s’aimer ou Pour toi mon fils, explorent les dimensions affectives et identitaires, avec une tendresse parfois douloureuse. La voix du silence, Vers l’inconnu, Le rien ou Que cherches-tu ? plongent dans une quête existentielle, où le doute devient moteur de réflexion. Chaque poème est un fragment de vie, un écho d’expérience, un reflet d’émotion, développe Ali Akkache. «  J’ai voulu que la voix poétique soit humaine, fragile, lucide, parfois révoltée, souvent contemplative. Elle ne se veut ni morale ni dogmatique, mais ouverte, accueillante, réflexive. Ce recueil est aussi une critique du monde contemporain, de ses injustices, de ses violences silencieuses, de ses exclusions. Mais il est surtout une invitation à la conscience, à la présence, à l’écoute de soi et des autres. Il ne s’agit pas de fuir la réalité, mais de la regarder autrement, avec les yeux du cœur et les mots de l’âme. « Voix pour dire la vie » est une tentative de poétiser le réel, de rendre visible l’invisible, de donner sens au chaos.  » ; conclut  l’auteur.

Ali Akkache  qui réside à Washington depuis 1994 a déjà à son actif  un recueil intitulé Tafat (Lumiere) publié en 2015 aux éditions Achab, le journaliste auteur et poète originaire du village Ihasnaouene, wilaya de Tizi Ouzou,   a  produit  4 CD  avec le chanteur Lounes Kheloui, Mokrane Adlani, Salem Kerrouche, et Fatah Kaci pour la musique Tafat. Ses œuvres  sont disponibles en vidéo sur sa chaine Youtube Awaltv.24. « J’ai encore plusieurs poèmes en tamazight. Un grand chantier. J’ai aussi des nouvelles en préparation en langue française que je compte éditer en Algérie », nous dit-il.  

Né en 1963, Ali Akkache a fait des études de journalisme. Il a travaillé comme journaliste de langue kabyle à la radio Chaîne II d’Alger pendant plusieurs années. Il a enseigné en tant qu’Assistant à l’Université d’Alger, ensuite comme enseignant de français aux Etats-Unis à l’Université George Washington.

Il est l’auteur du premier CD de poèmes kabyles (2001). Ali Akkache  écrit des poèmes et des articles de presse en kabyle et en français depuis une trentaine d’années. Ali Akkache est également membre fondateur de l’association Amazigh American Association of Washington DC. Il travaille aujourd’hui aux Etats-Unis comme enseignant de langues étrangères.

A.Tahraoui

By AEF