Deux ans se sont écoulés depuis le 7 octobre 2023, jour où cette horrible guerre a commencé, et qui semble se terminer grâce à l’accord entre Israël et le Hamas. Durant ces deux années, la lumière du soleil avait disparu de cette région tragique de la planète et tout avait été plongé dans l’obscurité. Il n’y avait plus de sourires sur les visages, plus d’optimisme ni de joie, et les cœurs étaient noirs de douleur. Les enfants, sauvés des bombes et des balles qui pleuvaient comme de la grêle, étaient tristes et déprimés, voyant les maisons détruites et les rues boueuses autour d’eux.

Les enfants, en particulier, ont subi des conséquences dramatiques. Selon l’ONU, ces quatre dernières années, il y a eu plus d’enfants morts à Gaza que dans le monde entier. La crise humanitaire s’aggravait de jour en jour. La famine menaçait de mort les survivants. La faim faisait des ravages, en particulier chez les enfants, qui s’évanouissaient d’épuisement dans les rues, sous les yeux de parents désespérés et incapables de les aider. Selon l’UNICEF, environ 17.000 mineurs étaient non accompagnés ou séparés de leurs parents depuis le début de la guerre.

Et le nombre total de morts depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, qui ressemble désormais à une immense blessure au cœur de l’humanité, a dépassé les 67. 000, tandis que l’on comptait plus de 150.000 blessés, souvent grièvement, dont beaucoup avaient été amputés, sans accès aux soins, dans des hôpitaux bombardés. Et des milliers d’autres restaient ensevelis, vivants ou morts, sous les décombres, dans des villes et des villages réduits en tas de décombres en quelques heures seulement.

Les photos d’enfants émergeant des décombres, couverts de poussière et de sang de la tête aux pieds, sont choquantes. Des images qui ne peuvent que provoquer chagrin et larmes.

Mais pourquoi cette guerre a-t-elle lieu? Pourquoi ce conflit perdure-t-il? Les Israéliens ont le droit d’avoir leur propre État, mais les Palestiniens ont aussi le droit d’avoir leur propre territoire doté d’un État.

Depuis 77 ans–depuis 1948, année de la création de l’État d’Israël–une résolution de l’ONU visant à créer un État palestinien indépendant est restée lettre morte. À l’époque, Israël avait prélevé 56% de la zone désignée comme «Palestine historique», les 44% restants ayant servi à définir les frontières de l’État palestinien qui devait être créé. Au contraire, l’État d’Israël– et l’État, ce sont ceux qui gouvernent à chaque fois–attaque le peuple palestinien et a étendu l’occupation des terres palestiniennes.

Et il est certain que les peuples du monde entier, et bien sûr les Palestiniens et les Israéliens, dans leur écrasante majorité, ne veulent pas la guerre. Ils ne veulent pas de massacres, de morts ni de crimes. Ils veulent vivre dans un environnement paisible, beau, paisible et heureux. Ils aspirent à la paix. Ils veulent sourire chaque jour et rêver. Tous les peuples de ce monde se fixent des objectifs et s’efforcent de les atteindre, donnant ainsi un sens à leur vie. Ils ne veulent pas que ces objectifs soient violemment interrompus, soudainement et brutalement, comme cela arrive lorsqu’un pays est plongé dans le tourbillon de la guerre. Ils ne veulent pas être plongés pendant des mois, voire des années, dans cette horreur. Les pères et les mères veulent voir leurs enfants progresser et les remplir de fierté. Ils ne veulent pas les envoyer à la guerre et y être tués de la manière la plus horrible.

Le récent accord signé en Égypte dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh entre Israël et le Hamas, sous l’égide du président américain Donald Trump, prévoyant un cessez-le-feu et la libération des otages israéliens et des prisonniers palestiniens, suscite un premier espoir réel de fin de la guerre dans la bande de Gaza. Cependant, l’avenir nous dira si cet accord marquera réellement la fin définitive tant attendue de la guerre, étant donné qu’après le premier cessez-le-feu de novembre 2023 et le second de début 2025, il y a eu un retour aux opérations militaires et aux affrontements.

En conclusion, je voudrais souligner que cette tragédie incroyable qui a marqué l’humanité ne peut laisser indifférente toute personne qui a de la sensibilité, de la compassion et de l’humanité dans son âme. Tout ce qui se passe là-bas depuis des années est une tache noire sur la civilisation humaine. Les écrivains, poètes et artistes, en particulier, qui portent l’immense responsabilité de susciter l’émotion, doivent crier haut et fort: «Ne faites jamais la guerre!» «Arrêtez à jamais le massacre de civils et d’enfants innocents!».

Par Isidoros Karderinis,

journaliste accrédité auprès du ministère des Affaires étrangères, membre titulaire de l’Association des correspondants de presse étranger de Grèce, romancier, poète et parolier. Facebook : Karderinis Isidoros

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