atwaterMONTRÉAL, le 6 juin 2013 – Messieurs Michael Applebaum, maire de la Ville de Montréal, et Robert Lamontagne, directeur général, en compagnie de M. Laurent Blanchard, président du comité exécutif, de M. Christian G. Dubois, responsable de la sécurité publique, et de Mme Chantal Morissette, directrice principale du Service de l’eau, rendent publique l’analyse de la séquence des événements ayant conduit à l’avis préventif d’ébullition d’eau des 22 et 23 mai derniers. À la lumière de cette analyse, la Ville estime que l’événement est attribuable à une succession d’incidents fortuits survenus en marge des travaux de modernisation effectués à l’usine Atwater.

« La sécurité des Montréalais est notre priorité absolue. Au moindre doute, il nous faut agir rapidement et efficacement. C’est ce que nous avons fait. C’est la première fois en cent ans qu’un événement de cette ampleur se produit à l’usine Atwater. Cela n’enlève rien au préjudice causé aux milliers de Montréalais appelés à faire bouillir leur eau pendant 36 heures. Je tiens à nouveau à les remercier de leur entière collaboration », a déclaré le maire de Montréal, M. Applebaum.

Explications de l’accident
L’usine de production d’eau potable Atwater est l’une des plus grandes au Canada, ainsi qu’une des plus anciennes. Toutes les manœuvres, opérations ou travaux qui s’y effectuent sont des tâches qui s’avèrent complexes. D’autant quelles sont conjuguées avec l’insertion de nouvelles technologies de traitement dans la chaîne de production et ce, dans le contexte où l’usine demeure en opération.

Afin d’assurer aux Montréalais un approvisionnement en eau potable de qualité, la Ville a entrepris des travaux sur le processus de filtration de l’eau à l’usine Atwater. Il s’agit d’ajouter deux nouvelles technologies au procédé de désinfection : l’ozone et les ultra-violets. Dans le cadre de ces travaux, une série d’événements fortuits et simultanés a provoqué un abaissement précipité du niveau d’eau dans le réservoir à l’intérieur duquel on devait retirer une membrane temporaire. Le dernier filet de sécurité, c’est-à-dire l’arrêt automatisé de la pompe du réservoir, n’a pas fonctionné au moment où le réservoir s’est vidé au-delà de son seuil critique. Ceci a provoqué la remise en suspension des particules responsables de l’eau trouble observée à la sortie de l’usine.

« Rien ne nous permettait d’anticiper ce type d’événement, car nous avions fait huit fois auparavant cette procédure d’abaissement du niveau des réserves, et ce sans qu’aucun incident ne survienne. Le Service de l’eau a pris rapidement toutes les mesures pour qu’un événement de cette ampleur ne se reproduise plus », a affirmé Mme Chantal Morissette, directrice principale du Service de l’eau.

Pour assurer la reprise des travaux de façon sécuritaire et rapide, le Service de l’eau étudie différentes techniques de retrait de la membrane, dont la plongée sous-marine. Ainsi, l’opération d’abaissement du niveau du réservoir sera répétée que lorsque toutes les recommandations seront mises en place.

Principales recommandations
« Au-delà des correctifs à court terme, un effort supplémentaire doit être fait pour éviter la répétition de ce genre de situation. Il s’agit d’un accident malheureux survenu dans un contexte complexe d’intégration technologique. Mais cela ne doit pas se reproduire », de préciser le maire de Montréal.

Afin d’assurer une sécurité optimale et le maintenir une distribution d’eau potable de qualité durant la modernisation de l’usine, la Ville de Montréal a convenu de :

  • créer un groupe de travail composé d’experts-conseils qui analysera tous les travaux comportant des exigences d’arrêt d’usine ;
  • entamer une révision complète des risques relatifs aux différentes phases de toutes les opérations liées à la mise aux normes ;
  • réévaluer la procédure d’intégration ingénierie-opération ;
  • accroitre la supervision directe de nuit et de fin de semaine ;
  • adapter les procédures de travail et réformer  le manuel de méthode standard d’opération ;
  • renforcer la formation des employés et des gestionnaires en prévision de l’ajout de nouveaux procédés de traitement et des modifications hydrauliques majeures dans l’usine ;
  • organiser le resserrement des procédures de communication envers les citoyens.

« Je suis satisfait des explications et des recommandations qui se dégagent de l’analyse des événements survenus à l’usine Atwater. J’ai ainsi l’assurance et la conviction que tout sera mis en œuvre afin d’éviter qu’un accident de cette ampleur ne se reproduise à l’avenir », a conclu le président du comité exécutif et responsable du Service de l’eau, M. Laurent Blanchard.

La production de l’eau potable à Montréal
Rappelons que la Ville de Montréal possède six usines de filtration sur son territoire. Elle a investi plus de 300 M$ pour moderniser trois de ses usines, soit celles de : Pierrefonds, Charles-J. Des Baillets et Atwater. La Ville travaille à remettre en état ses infrastructures vétustes afin d’assurer la fiabilité de l’alimentation en eau pour les générations à venir. Pour plus d’information ou pour visionner une vidéo explicative sur les chaînes de traitement à l’usine Atwater :
www.ville.montreal.qc.ca/eaudemontreal.

 Source :

Jonathan Abecassis, Cabinet du maire et du comité exécutif

By AEF

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