moneDepuis l’adoption de la nouvelle Constitution en juillet 2011, la bonne gouvernance, la transparence et la reddition des comptes, sont devenues des principes constitutionnels. Et on avait cru que, cette nouvelle donne, allait mettre fin à l’exclusion des citoyens marocains de l’étranger. Hélas force est de constater que malgré cette avancée constitutionnelle les choses sont loin de changer pour les CME.

En effet, le gouvernement vient d’adopter le 31 janvier dernier deux projets de Loi organique concernant le Conseil économique, social et environnemental, et le Conseil de la Concurrence. Une Loi organique, qui brille par l’absence de représentation des citoyens marocains de l’étranger. Pourtant, le gouvernement avait déclaré vouloir répondre aux aspirations légitimes des CME, concernant : « la participation fructueuse aux différents aspects de la vie nationale et à la mise en oeuvre appropriée des articles 16, 17, 18 et 163 »…Mais il n’en fut rien. S’agit-il d’un consensus pour maintenir les Citoyens Marocains de l’Etranger, à l’écart du champ politique?, Pourquoi le CCME n’a pas été consulté?

Préoccupé de cette nouvelle exclusion, le Mouvement Nouvel Elan « MONE », qui considère, que tous les citoyens, sans exception et indépendamment de leur lieu de résidence, doivent exercer leurs droits civiques, appelle le gouvernement à revoir les deux textes de Loi organique pour permettre la participation des CME dans ces deux institutions. Il appelle également les différents groupes parlementaires dans les deux chambres à introduire des amendements nécessaires lors de la discussion sur les deux projets pour permettre aux CME d’exercer leurs droits conformément à l’esprit de la constitution.

Quand au CCME, qui a célébré sa cinquième année en décembre dernier, son statut quo actuel, accentue la division de la communauté, alors que son rôle est de la rassembler pour qu’elle joue son rôle de lobbying. En effet, si le Maroc a progressé dans différents domaines pendant ces cinq dernières années, le CCME est toujours au stand by. C’est dire l’urgence de sa réforme pour réponde aux exigences de la démocratie, de la transparence et de la représentativité, conformément á la constitution et aux divers discours royaux. La question est d’une actualité brûlante, d’autant plus, que sur le Plan législatif, le  gouvernement tarde à opérationnaliser les dispositions de l’article 163 concernant sa constitutionnalisation..Ce qui hote toute visibilité en la matière.

C’est pourquoi, à l’instar du Conseil économique, social et environnemental et, du Conseil de la Concurrence, qui semblent avoir fournis les éléments pour l’élaboration de la Loi organique les concernant, nous appelons le CCME à la tenue d‘un débat national pour permettre aux représentants de la communauté dans leur grande diversité de s’exprimer sur le futur CCME constitutionalisé et à ses responsables de présenter une conception du prochain Conseil sur la base des résultats de ce débat national.

Düsseldorf, le 6 février 2013
Par Prof. Said Charchira, Porte-parole
Mail : charchira@gmx.net
Site : www.charchira.com

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