MONTRÉAL, le 18 févr. 2013 /CNW Telbec/ – À la suite de l’étude des crédits sur la Charte de la langue française, la ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles et ministre responsable de la Charte de la langue française, Mme Diane De Courcy, a lancé un appel à la modération dans les débats entourant le projet de loi 14 qui modifie la Charte de la langue française, la Charte des droits et libertés de la personne et autres dispositions législatives. La ministre réagissait à l’utilisation de l’expression « police politique », comme l’a fait aujourd’hui le député de LaFontaine, M. Marc Tanguay, pour qualifier les mesures de protection du droit de vivre et de travailler en français au Québec.
« Je suis vraiment étonnée et, je dois le dire, désolée que l’on puisse véhiculer ce type de perceptions qui dénaturent le sens et le bien-fondé de cet important projet de loi. Qualifier le projet de loi 14 de projet coercitif, c’est verser dans la caricature. C’est dans la nature même d’une loi d’établir et de clarifier des règles, comme nous l’avons fait en matière de protection de notre environnement, de santé et de sécurité au travail et de normes du travail. Je déplore le recours à l’expression « police politique » qui renvoie, pour plusieurs de nos concitoyens nés à l’étranger, à de très douloureuses expériences. Ce ne sont pas des choses à banaliser et, par respect pour les personnes qui les ont vécues, je nous invite tous à éviter d’employer à tort et à travers de telles expressions », a déclaré la ministre Diane De Courcy.
Le projet de loi 14 propose de renforcer le statut du français en tant que langue commune dans les milieux de travail, les établissements scolaires, les commerces, le réseau de la santé et l’administration publique en plus de consacrer, dans la Charte des droits et libertés de la personne, le droit de vivre et de travailler en français. Il clarifie également les responsabilités de la ministre responsable de l’application de la Charte de la langue française, à savoir conseiller le gouvernement en matière linguistique de même qu’élaborer et proposer des mesures efficientes en matière d’aménagement et de politique linguistiques.
« Le projet de loi 14 propose de mettre à jour les pouvoirs qui sont habituellement conférés au ministre responsable d’un dossier particulier. Dans les faits, ces pouvoirs étaient déjà exercés par la ministre dans le cadre du mandat que lui a confié le gouvernement. Le projet de loi a cependant le grand avantage de les rendre explicites. Cette transparence est souhaitable », a conclu Mme De Courcy.
SOURCE : Cabinet de la ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles et ministre responsable de la Charte de la langue française