Il s’appelle Rachid Masbouh. Il arrive au Canada avec sa femme en mars 2001, à l’âge de 30 ans environ, pour terminer ses études et pour travailler.
Il était Comptable dans une compagnie d’assurance depuis 7 ans quand il attrapa le virus de l’immigration en se frottant à des collègues de travail qui ont immigré avant lui. Après 2 ans d’attente, la procédure d’immigration aboutit et le voilà en train de compléter un certificat en administration et un bac en comptabilité par cumul de certificats à l’université de Sherbrooke.
Ce fut dur pour lui de trouver un emploi en Estrie, d’autant plus qu’il ne maitrisait pas l’anglais. Mais il ne baissa pas les bras. Et tout en étudiant, il travaillait régulièrement et avec sérieux dans la restauration si bien qu’un jour son patron lui proposa d’être son associé dans un nouveau restaurant à Sherbrooke. Un peu plus tard il ouvrit son propre Restaurant à Magog : le »Chich Taouk Magog », sis au 420, rue Principale Ouest, tout prêt de la Marina.
» Puisque la cuisine libanaise est santé et tous les plats sont faits avec amour J’ai pu accumuler durant les douze années d’existence une bonne clientèle locale ajoutée aux gens qui viennent en visiteurs régulièrement à Magog » nous confia-t-il.
Interrogé sur le menu, il nous répondit : » J’ai un menu restreint avec 5 plats, 3 pitas poulet gyros et falafel, un couscous marocain et des patates à l’ail . Comme ça, la nourriture est toujours fraîche puisque je n’ai pas de restant » souligna-t-il .
Et de conclure : » Ce que je peux dire à mes compatriotes ? Nous sommes chanceux d’être au Canada car les efforts de tout chacun sont tôt ou tard récompensés »
Interrogé au sujet de Rachid, un de ses proches amis nous affirma que ce sympathique restaurateur toujours souriant est » un modèle d’intégration par l’économie et il contribue à la création des emplois. Il dispose des habilités de leadership, du sens du service à la clientèle, à l’écoute des besoins de la clientèle afin les fidéliser et développer sa marque de commerce dans un secteur hautement concurrentiel et qui exige adaptation et persévérance pour se hisser au rang des ambassadeurs de la belle région de l’Estrie qu’est Magog. Sans oublier qu’il démontre sans équivoque que l’intégration dans la société d’accueil se passe par l’insertion à la vie active et qu’on pourrait être son propre employeur pour créer de la richesse, être un acteur économique tout en épousant les valeurs de société québécoise sans nier celle de son pays d’origine »
Bravo Rachid !
Par Maghreb Canada Express (Rédaction), Vol. XIX, N°04 , page 09 , Avril 2021