Le climat continue de se réchauffer et les COP continuent de se succéder; couvrant au passage les coupables; les pays industrialisés pour ne pas les nommer.

Face à cette ‘’impuissance complice’’ l’injustice climatique fait allégrement son chemin, et, ce ne seront pas les politiciens aux agendas douteux qui vont lui barrer le chemin; lobbies industriels obligent… Certes, mais il ne faut pas oublier non plus Monsieur et Madame travailleurs qui risquent de ne plus voter pour Monsieur Politique, si celui-ci s’avise à menacer leur job !

Que faire alors… Abdiquer ?

Face au Système qui impose sa loi à la Communauté internationale, il serait temps d’imposer une ‘’Union internationale de la Société civile pour une justice climatique universelle’’ : Les gaz à effet de serre (GES) ainsi que la pollution ignorent les frontières politiques et géographiques. Seule une telle Union universelle serait capable de transcender les frontières pour obliger les politiciens à sortir de leur immobilisme et agir !

Le Climat ne reviendra certes pas à ce qu’il était avant la révolution industrielle, mais une mobilisation universelle, à travers une telle Union, pourrait rendre justice aux pays victimes de cette révolution industrielle, et ce, en obligeant les pays responsables à appliquer ces mesures de compensation adoptées timidement par la COP27… après une trentaine d’années d’attente !

De ce fait, les pays non industrialisés, non pollueurs, victimes des séquelles du colonialisme et , par-dessus tout, victimes des changements climatiques, ces pays ne doivent plus recevoir de l’aide mais bel et bien des indemnisations pour préjudice causé par autrui.

Par ailleurs, comme la COP27 fut incapable d’adopter des mesures sévères contre les combustibles fossiles, ajouter à cela l’inertie du système climatique (continuant le réchauffement même si on décide d’un coup de stopper toute émission de GES) les impacts des changements climatiques iront en s’aggravant, causant désertification, rapprochant les cycles de sécheresses (donc causant une rareté de l’eau) tout en causant la hausse des niveaux des mers (menaçant de disparition des îles entières)… Tous ces aléas pousseront des dizaines de milliers d’habitants à s’exiler malgré eux pour survivre. Il serait donc venu le temps de reconnaître à ces Humains le statut de réfugié climatique (tout comme on reconnaît à d’autres le statut de refugié politique) en vue de leur réinsertion dans des pays sûrs selon des critères prédéfinis par une Agence onusienne de placement des victimes du Climat.

Par Abderrahman El Fouladi pour Maghreb Canada Express , Vol. XX, N°12, Page 06, Édition de DÉCEMBRE 2022.

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