La politique étrangère est le procédé par lequel un Etat interagit avec son espace politique international. La conception de la politique étrangère marocaine s’appuie sur des approches d’ordre géostratégique à savoir le bon voisinage, la solidarité et le partenariat. Ainsi, le Royaume du Maroc consent de grands sacrifices pour prémunir son intégrité territoriale et faire face aux agendas nuisibles visant la sécurité nationale et la paix mondiale.

Le Maroc ou Le choix stratégique pour un multilatéralisme équitable

La détermination, le pragmatisme, le réalisme, la modération, l’anticipation, la fermeté, l’approche participative, la vision stratégique et la diversification sont, les principes directeurs qui charpentent la puissance attractive du Maroc moderne; à savoir : la priorité pour une diplomatie économique audacieuse, capable de mobiliser les énergies et d’amplifier les partenariats, d’attirer les investissements, et de promouvoir l’attractivité du pays et conquérir de meilleures positions…

La diplomatie marocaine a capitalisé une nouvelle physionomie accréditée auprès de l’appréciation internationale, l’image d’un Maroc démocratique et moderniste, un modèle de modération et de tolérance. Elle œuvre promptement en faveur de nouveaux espaces de coopération économique, pour promouvoir la dimension stratégique du Maroc afin d’en faire un partenaire modèle de tous les pays, dans la perspective d’un partenariat volontariste et solidaire exemplaire, visant à consolider la position du pays en tant que pôle régional d’avant-garde et facteur de stabilité et de paix dans son environnement maghrébin, arabe, islamique, euro-méditerranéen, africain et nord-américain …

Les BRICS, c’est quoi ? Quel est l’objectif du groupe ?

En 2001, un économiste de la banque d’investissement Goldman Sachs, Jim O’Neill, a créé l’acronyme « BRIC » pour Brésil, Russie, Inde et Chine. Il s’agit de grands pays à revenu moyen dont l’économie éprouvait une croissance agile à l’époque. Il a prédit qu’ils pourraient devenir les premières économies mondiales d’ici 2050. En 2006, les quatre pays ont décidé de s’allier pour constituer le groupement BRIC. En 2010, l’Afrique du Sud a rejoint le groupe, transformé, depuis, BRICS.

Les BRICS ont été créés pour trouver des moyens pour réformer les institutions financières internationales telles que le FMI et la Banque mondiale, afin de permettre aux économies émergentes de mieux se faire entendre et d’être davantage représentées.

En 2014, les BRICS ont créé la Nouvelle Banque de Développement (NBD), dotée de 250 milliards de dollars, afin de prêter de l’argent aux pays émergents pour leur développement. Par ailleurs, dans cette nouvelle conformation mondiale, les BRICS se présentent comme une alternative surtout pour certains pays d’Afrique subsahariens sous le l’appât russe.

L’adhésion du Maroc aux BRICS n’est pas à l’ordre du jour

Le Royaume a, depuis toujours, orienté sa stratégie et milité pour un multilatéralisme efficace et renouvelé. Seul le Maroc peut décider de ses choix politiques, de ses ambitions et de l’avenir de ses relations avec les autres pays et groupements du monde.

Le Maroc a répliqué aux rumeurs concernant son éventuelle candidature à l’adhésion au groupe des BRICS et sa participation à la réunion du bloc en Afrique du Sud du 22 au 24 août 2023. Ainsi, le Royaume n’a jamais envisagé de répondre positivement à l’invitation à la réunion BRICS-Afrique de Johannesburg, ni de participer à cette réunion à quelque niveau que ce soit.

Le groupe des BRICS refuse l’instrumentalisation du Sahara marocain

La communauté internationale, que ce soit au niveau de l’ONU, des pays africains et aux quatre coins du monde, soutient l’initiative marocaine d’autonomie qui répond parfaitement à tous les paramètres de pragmatisme, réalisme, compromis et durabilité requis par le Conseil de Sécurité. A ce sujet, le Conseil de Sécurité considère que la reprise du processus politique ne peut se faire que dans le cadre des tables rondes, avec la participation pleine et entière du Maroc, de l’Algérie, du «polisario» et de la Mauritanie. Aucune interaction entre les parties, collectivement, ne pourra se faire sans le respect scrupuleux de ce cadre établi par le Conseil de Sécurité.

Les tentatives d’inclure cette question dans les débats ont été rejetées par les membres des BRICS, dont aucun n’y a fait référence dans ses déclarations nationales. Ces pays, dont aucun ne reconnaît l’entité marionnette ont, ainsi, clairement refusé l’instrumentalisation des BRICS pour servir les causes perdues. Un martèlement de droit qui résonne comme une leçon pour ceux qui, faute d’ériger un véritable Etat de droit, se réfugient dans la propagande et la brutalité pour ne citer que le dernier homicide de deux touristes franco-marocains qui ont été abattus le 29 août dernier par des gardes-côtes algériens après s’être perdus en mer à bord de leurs jet skis près de la station balnéaire marocaine de Saidia.

Cette position des BRICS montre l’attachement du groupement, en dépit des tentatives d’interférences étrangères, à leurs relations et leurs partenariats stratégiques avec le Royaume. En effet, le Maroc dispose de partenariats stratégiques avec la majorité des membres BRICS plus et de relations particulièrement dynamiques et fortes dans le cadre d’une relation multidimensionnelle, incluant les aspects politiques, économiques, agricoles et commerciaux.

Le Sommet a, également, ratifié la récusation de la candidature algérienne qui ne remplit aucun des critères économiques nécessaires pour accéder au groupe des économies compétitives. Les BRICS ont fait des choix contraires avec les aspirations affichées par l’Algérie de devenir membre d’un groupement avec qui, elle semble n’avoir guère d’harmonie et de convergence des idées communes qui soutenaient la multipolarité, l’impératif de démocratiser le pays, ainsi que le renforcement du rôle du Sud dans la gouvernance mondiale.

Le groupe BRICS a officiellement annoncé sa décision d’élargir ses rangs en invitant six nouveaux pays, incluant trois pays arabes à savoir l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l’Égypte.

La réputation du Maroc auprès des pays du G8 reste meilleure que celle des BRICS, le Royaume est surtout apprécié pour sa qualité de vie,  son environnement naturel et sa population aimable et sympathique.  Ainsi, un Maroc démocratique et moderniste demeure le partenaire fiable.

Par Abdel-Jalil Zaidane pour Maghreb Canada Express, Vol. XXI, N°09, Page 02, Édition du mois de septembre 2023.

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Maghreb Canada Express
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