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Au lendemain des manifestations qui ont rassemblé plusieurs milliers de personnes à travers la France, un nouveau rassemblement eut lieu, place de la République à Paris à l’appel de collectifs pro-palestiniens. Les manifestants y ont notamment dénoncé l’attitude de la France, jugée trop conciliante avec le gouvernement de Benjamin Netanyahu.

Au moins un millier de personnes se sont rassemblées dans le centre de Paris, le 29 mai dernier au soir, pour protester contre les bombardements israéliens sur la bande de Gaza, et ce, pour la troisième soirée consécutive.

Selon des journalistes de l’AFP, les manifestants, en majorité des jeunes, brandissaient des drapeaux palestiniens et scandaient : « Vive la lutte du peuple palestinien », « Ce n’est pas une guerre, c’est un génocide » ou encore « Israël assassine les enfants de Palestine« .

Le rassemblement totalisant quelque 4 500 personnes s’était poursuivi par un défilé non déclaré dans les rues du nord de la capitale; certains manifestants ayant tenté de bloquer le boulevard périphérique nord.

Beaucoup étaient sortis dans la rue pour dénoncer les bombardements de l’armée israélienne survenus ces derniers jours à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza – dont une frappe sur un camp de tentes de déplacés de guerre. D’autres rassemblements étaient organisés le soir du 29 mai dernier dans l’Hexagone, comme à Lille ou encore à Marseille. Le maire de la cité phocéenne, Benoît Payan (divers gauche) a décidé d’éteindre l’éclairage de la mairie à partir de 22 heures.

Les manifestants, en majorité des jeunes, brandissaient des drapeaux palestiniens et scandaient : « Vive la lutte du peuple palestinien », « Ce n’est pas une guerre, c’est un génocide», ou encore « Israël assassine les enfants de Palestine ».

« Les gens ont passé un cap dans la colère parce qu’on a passé un cap dans l’horreur » avec l’attaque sur le camp de réfugiés de Rafah, qui a fait des dizaines de morts le 26 mai dernier dans le sud de la bande de Gaza, a déclaré à l’AFP Kenan, un jeune Palestinien de 26 ans qui n’a pas donné son nom de famille. « Les gens sont révoltés », a-t-il ajouté, alors que la guerre fait rage dans le territoire palestinien depuis maintenant plus de 7 mois.

Selon des images publiées sur les réseaux sociaux, un groupe de manifestants s’est momentanément introduit en soirée dans le hall de la gare Saint-Lazare. La police est intervenue pour les disperser.

Peu avant minuit, des manifestants jouaient toujours au chat et à la souris avec les forces de l’ordre dans les rues de Paris. Alors que le gros de la mobilisation était passé, des manifestants ont notamment tenté de créer des cortèges spontanés près de l’Assemblée Nationale selon le reporter Luc Auffret.

D’autres rassemblements ont eu lieu dans d’autres villes comme à Lille (nord), où quelque 300 personnes ont dénoncé les bombardements israéliens sur Rafah, a constaté l’AFP.

« Israël commet une nouvelle étape dans son massacre du peuple palestinien, après avoir bombardé des civils, des villes entières, envoyé l’armée sur des civils, après avoir tiré sur des convois humanitaires, maintenant ils bombardent des camps de réfugiés », a dénoncé Jules Chabert, 18 ans, étudiant et membre du Mouvement des Jeunes communistes.

Un député de la LFI brandit le drapeau palestinien

Un député de La France insoumise a brandi, mardi 28 mai, un drapeau palestinien en pleine séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. La séance a été suspendue et le député fut exclu pour 15 jours.

En pleine réponse d’un ministre sur la situation à Gaza, Sébastien Delogu, député insoumis, brandit un drapeau palestinien. La présidente, Yaël Braun-Pivet, a immédiatement interrompu la séance. Le député s’est alors présenté devant les caméras et a assumé son geste. Son geste serait, selon lui, un appel à la reconnaissance, par la France, de l’État de Palestine, comme plusieurs pays européens l’ont fait ce mois de mai. 

La plus lourde sanction pour le député insoumis

Pendant près d’une heure, l’ambiance a été électrique entre les insoumis et certains députés. Pour la majorité, ce geste est une provocation. “Cet épisode consternant montre une fois de plus le manque de respect total que La France insoumise vis-à-vis de nos institutions”, a affirmé Benjamin Haddad,  député Renaissance de Paris.

Le député Sébastien Delogu a écopé de la plus lourde sanction : Une réduction de 50% de son indemnité pendant deux mois, et une exclusion pendant 15 jours.

Deux poids deux mesures

La député Yaël Braun-Pivet, qui a interrompu la séance, portait sur sa veste un badge où on peut lire France Israël. On ne le lui a pas arraché ni même reproché!.

Le député LREM Rémy Rebeyrotte qui a fait un salut nazi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale le 12 Juillet dernier, n’a écopé d’aucune sanction, il a eu juste un rappel à l’ordre.

La France n’est pas prête à reconnaitre l’Etat Palestinien, des discours à n’en pas finir, et rien de concret.

Saluons l’entrée spectaculaire en Turquie de Hakim Ziyech, l’international footballeur marocain, qui a brandit le drapeau palestinien lors de la remise des médailles de son équipe Galatasaray qui fut sacrée championne de Turquie pour la deuxième année consécutive.

Par Mustapha Bouhaddar pour Maghreb Canada Express, Vol. XXII, N°04, Page 04, JUIN 2024

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