D’après le journal « Libération » Un retour au pouvoir du milliardaire, très plausible au vu des différents sondages qui le donnent au coude-à-coude avec son adversaire Kamala Harris, pourrait tout simplement annoncer la fin de la démocratie dans le pays.

A moins d’une semaine avant une élection présidentielle qui pourrait changer la face du monde. Le retour de Donald Trump au pouvoir pourrait tout simplement annoncer la fin de la démocratie aux Etats-Unis.

N’oublions pas que pendant son mandat, Trump a  signé des décrets restreignant l’immigration — notamment issue de pays musulmans —, procède à une extension du mur à la frontière avec le Mexique, retire son pays de l’accord de Paris sur le climat et de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien, et reconnaît Jérusalem comme capitale d’Israël.

La construction d’un mur à la frontière avec le Mexique pour endiguer l’immigration illégale vers la première économie mondiale. Il a également dévoilé ses plans anti-immigration. Cinq jours seulement après sa prise de fonction, le nouveau président républicain a signé, en grande pompe, un décret fixant comme objectif de « sécuriser la frontière sud des Etats-Unis grâce à la construction immédiate d’un mur ». Le président du Mexique a assuré qu’il ne paierait pas ? « Il est obligé de dire cela », a-t-il répondu. « Mais moi je vous le dis : il y aura un paiement, même si le montage sera peut-être compliqué ». « Il est évident que nous avons quelques divergences avec le prochain gouvernement des Etats-Unis, comme au sujet du mur que, bien entendu, le Mexique ne paiera pas », avait affirmé début janvier son homologue mexicain.

Donald Trump a également défendu la mise en place annoncée du gel de l’entrée de ressortissants de certains pays musulmans en affirmant qu’il fallait agir dans un monde devenu « un foutoir complet ». « Ce n’est pas une interdiction contre les musulmans mais cela concerne des pays qui ont beaucoup de terrorisme », a affirmé le nouveau président des Etats-Unis dans un entretien diffusé sur ABC. « Je ne veux pas de terrorisme dans ce pays », a-t-il ajouté, refusant de donner la liste des pays qui seraient visés par ces mesures, mais réaffirmant sa conviction que l’Europe avait fait « une énorme erreur en autorisant des millions de personnes à aller en Allemagne et dans d’autres pays ».

Certains minimisent le danger, rassurés par le fait que Trump a déjà été président et que la démocratie a tenu le coup : c’est méconnaître l’histoire des dictatures modernes et sous-estimer l’avancée fulgurante des soutiens trumpistes, allant de la Cour suprême à Elon Musk en passant par les médias Murdoch et des milices puissamment armées et prêtes à tout. «Nous n’avons pas besoin de voir à quoi ressemblerait à la Maison Blanche un Donald Trump plus âgé, plus fou, sans garde-fou», avait mis en garde Barack Obama, tandis que la candidate qui porte la lourde responsabilité d’empêcher le cauchemar de se réaliser, la vice-présidente Kamala Harris, a exhorté les Américains à ne pas confier leur destin à un «petit tyran». Dans la soirée du mardi 29 octobre, ses partisans se sont réapproprié l’Ellipse, vaste étendue de pelouse entre la Maison Blanche et l’obélisque du Washington Monument, là où le 6 janvier 2021 Donald Trump avait appelé ses supporters à marcher sur le Capitole. Dans les 913 sondages publiés à ce jour par 143 instituts et statisticiens différents sur les intentions de vote, le coude à coude se maintient. Des deux candidats, seule Harris a annoncé qu’elle reconnaîtra le choix des électeurs, même s’il lui était défavorable. Il lui reste moins d’une semaine pour convaincre l’Amérique de ne pas répondre à l’appel du gouffre.

Le cauchemar est imminent, car sans aucun  doute et j’espère me tromper, l’Amérique machiste ne votera pas pour une femme.

Pire : Plusieurs ont voté, non pas pour Trump, mais contre Kamala… Et Trump a gagné ! (NDLR)

Par Mustapha Bouhaddar pour Maghreb Canada Express, Vol. XXII, N°09, page 02, Édition Novembre 2024

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