mre-marahbaUn collectif d’associations de Marocains Résidant à l’étranger (MRE) a appelé à l’émergence d’un Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger « rénové en mesure de relever les défis futurs (et) qui reflète les attentes et les aspirations des MRE ».

Les cadres et acteurs associatifs de l’émigration marocaine, signataires de ce communiqué publié au terme de leur réunion du 26 janvier à Paris, ont affirmé que « cette rénovation doit se faire dans la sérénité, en concertation avec le tissu associatif MRE dans un esprit d’écoute et de dialogue amorcé lors de la rencontre de Casablanca du 15 septembre 2012 » .

Les signataires de ce communiqué se sont dits « déterminés à défendre cet acquis et à combattre toute tentative visant à neutraliser cette institution ou de la diluer dans le cadre d’un quelconque projet général ou étude obscure ».

S’agissant du rôle du ministère délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger, les signataires du communiqué ont affirmé que « le dossier MRE ne peut continuer à souffrir des aléas du changement de majorité, ou servir de marchandage pour satisfaire l’exigence d’équilibre politique au sein des gouvernements successifs », précisant qu' »il s’agit d’une question stratégique qui relève de l’intérêt suprême de la nation » qui, par conséquent, « nécessite une stabilité dans la gestion et une continuité dans la vision ».

Ils se sont prononcés à cet égard pour la création d' »un haut-commissariat qui garantirait la continuité et la permanence dans la gestion de ce dossier servant ainsi l’intérêt du pays et de l’immigration marocaine ».

Ils ont observé qu' »au moment où notre pays s’engage dans des réformes démocratiques profondes, portées par l’ensemble des forces vives de la nation, nous ne pouvons que réitérer nos exigences et nos revendications pour une participation réelle et plus large, ouverte à tous les citoyens marocains sans aucune exclusion ».

« Cela commence par la mise en application de la nouvelle constitution, ainsi que les recommandations de Sa Majesté le Roi en matière d’extension des droits civiques aux membres de la communauté marocaine de l’étranger », ont-ils plaidé.
Ils ont invité « toutes les forces vives de la société civile et politique marocaine » à « une réflexion et un débat participatif sur le devenir de l’immigration marocaine et ses relations avec le pays d’origine, sur sa participation large et effective dans les différentes institutions, sur le futur du CCME et l’harmonisation des intervenants dans le champ MRE ».
Les signataires ont, enfin, estimé « qu’il est temps que l’Etat marocain prenne au sérieux les attentes de sa diaspora et s’engage dans le débat de la mise en oeuvre effective des articles 16, 17, 18, 30 et 163 de la Constitution, qui touchent à ses droits civiques et politiques ».

Source : MAP (28 janv. 2013)

By AEF

3 thoughts on “Maroc / MRE : Pour un CCME « rénové en mesure de relever les défis futurs »”
  1. LISTE DES ASSOCIATIONS SIGNATAIRES DU COMMUNIQUÉ OBJET DE L’ARTICLE DE LA MAP
    – Association Almohagir (92)
    – CONGRESS-Belgique.
    – Transferts et Compétences ((Paris)
    – Association AMNES
    – Association Albaraka (Nice)
    – Association Franco-Marocaine Assafaa (Paris)
    – Association Les enfants de demain
    – Association de Travailleurs et Commerçants Marocains de France
    – Association des Ingénieurs – Europe (AIEM-Europe)
    – Association CDI-Forum (92)
    – Association ATMMA (Paris)
    – Association GIME-Maroc
    – Association Toubkal (Strasbourg)
    – Les RCAM « Rencontres Culturelles Marocaines » (92)
    – Association Challenge Franco-Marocain (77)
    – Association  » Neomaroc » (Paris)
    – Association des Musulmans de Chaville (92)
    – Association Franco-Marocaine pour le Progrès et la Culture (Paris)
    – Fédération des Associations Marocains d’Europe(Paris)
    – Rassemblement des Musulmans de la Région Idf Centre
    – Alliance des associations marocaines de France
    – Union Euro-Méditerranéenne des Journalistes Arabes en Belgique
    – Chambre de commerce des marocains du Canada
    – Federatie Marokkaanse Democratische Verenigingen (FMDO), Bruxelles
    – DéClik asbl, Bruxelles
    – Alliance Mondiale des Marocains de l’Etranger, Bruxelles
    – Association Inaya, Bruxelles
    – Alliance Mondiale des Marocains de l’Etranger- section Pays-bas, Amsterdam
    – Forum Belgo-Marocain pour la Coopération, le développement et la solidarité, Bruxelles
    – Fédération des associations marocaines – Italie, Breccia
    – AMOME -section Italie –
    – Forum civil des Marocains d’Europe, Bruxelles
    – Vrouwen Comité ; Pays-bas
    – De Belgische vereniging voor weeskinderen in Marokko
    – Vereniging Almanar, Bruxelles
    – Alliance Mondiale des Marocains de l’Etranger – section Gabon
    – Association Santé, solidarité Afrique, Bruxelles
    – Alliance Mondiale des Marocains de l’Etranger – section France et Chambre de commerce et
    d’industrie des marocains du monde, France-Paris
    – Alliance Mondiale des Marocains de l’Etranger-section Canada
    – Chambre de commerce et d’industrie Al Maghreb au canada
    – Association AL JISR pour l’Education et la Culture, Bruxelles
    – CDMF du Vaucluse (Conseil Départemental des Marocains de France )
    – Conseil Régional des Marocains de France -Région Provence Alpes-Côte d’Azur-
    – Fondation des droits des marocains du monde – Pays Bas-
    – Association AVENIR EUROPE 3000 (Paris)
    – COMITE IBRAHIM AL KHALIL « CIAK » (Paris)
    -Assocation Aljalia MRE (Paris)
    -Raggruppamento Democratico delle Associazioni Marocchine in Italia
    (Rassemblement des associations marocaines en Italie)

  2. Flux migratoires / Maroc / France / Espagne / Portugal : Création d’un bureau de lutte contre la fraude documentaire au Maroc »
    Les ministres de l’Intérieur marocain Mohand Laenser, français Manuel Valls, espagnol Jorge Fernandez Diaz et portugais Miguel Macedo, ont estimé vendredi à Rabat que la coopération entre les quatre pays en matière de gestion des flux migratoires « doit se concentrer sur le contrôle des frontières ».
    « Nous sommes convaincus que le renforcement de la coopération doit se concentrer sur la gestion et le contrôle des frontières et la formation des agents qui en sont chargés », ont affirmé les quatre ministres dans une déclaration commune signée à Rabat, au terme d’une réunion de coordination tenue à l’invitation de M. Laenser pour examiner les défis et menaces sécuritaires auxquels fait face la région de la Méditerranée occidentale.
    Selon cette déclaration, les flux croissants de migrants clandestins sont dus aux « menaces qui coexistent en Afrique Subsaharienne ».
    « Nous partageons la nécessité d’approfondir la coopération stratégique, technique et opérationnelle (…) le cas échéant dans le cadre de l’approche globale des migrations, y compris le partenariat +Migration, Mobilité et Sécurité+, et de renforcer les moyens des services voués à cette mission », lit-on dans le texte de la déclaration commune, dite de Rabat, qui prévoit également que ces services se réunissent désormais une fois par an.
    Les quatre ministres, qui se sont félicités de « la prochaine création d’un bureau de lutte contre la fraude documentaire au Maroc », se sont par ailleurs engagés à « oeuvrer en vue de la réactivation de la Conférence ministérielle euro­africaine sur la migration et le développement ».
    Ils ont en outre invité leurs « services respectifs à développer des modes de fonctionnement homogènes, ce qui permettra une coopération plus étroite, d’améliorer et de fluidifier les échanges d’informations et les bonnes pratiques entre les quatre pays ».
    25 janv. 2013
    Source : MAP

  3. La politisation du débat sur l’immigration ne servira pas l’intégration mais la discrimination (chercheurs)
    La politisation du débat sur l’immigration et sur le transnationalisme ne servira en aucun cas l’intégration des immigrés dans leurs pays d’accueil mais aura sans nul doute +l’effet inverse+ en contribuant au renforcement de comportements discriminatoires à leur égard à tous les niveaux, soulignent les participants à une rencontre organisée à Amsterdam.
    Des chercheurs de la diaspora marocaine et turque mais aussi néerlandais prenant part à cette conférence-débat sur « Citoyenneté: du local au transnational »ont indiqué qu’au-delà de l’origine, tout débat sur l’immigration devrait prendre en compte les droits des immigrés sur les plans politique, social et culturel dans les pays de résidence.
    D’après eux, parler des immigrés en tant que source des maux d’une société quelconque, à tort ou à raison, concevoir les rapports immigré-Patrie en tant qu’obstacle à l’intégration et s’obstiner à défendre +une aliénation identitaire+ de ces communautés sont autant de facteurs qui contribuent à l’isolement de ses immigrés victimes d’une crise économique dure depuis des années.
    Selon ces chercheurs, le transnationalisme n’a jamais été un obstacle à l’intégration pour les autres communautés espagnole, italienne et turque en Europe, ces dernières maintenant un rapport très fort avec leurs pays d’origine. Ce phénomène représente par contre une sorte de troisième voie entre l’option de l’assimilation et celle du retour, font-ils valoir.
    Si en Belgique et en France, le transnationalisme a été au centre d’un débat particulier depuis toujours, cette question n’a jamais été politisée comme c’est le cas aux Pays-Bas, où l’extrême-droite s’est emparé de l’immigration en tant que créneau pour faire valoir son hostilité envers les étrangers au lieu d’ouvrir un vrai débat où les immigrés seront une partie prenante au lieu d’être un objet à polémique.
    Au cours de cette rencontre, il a été procédé à la présentation du rapport de projet intitulé « La citoyenneté rassemble » réalisé en 2012 et qui vise à promouvoir la citoyenneté active au sein de la communauté marocaine résidant aux Pays-Bas notamment à Amsterdam.
    Fruit d’une collaboration entre trois associations (Argan, EMCEMO, Aknarij), le rapport tente de traiter plusieurs aspects de la citoyenneté en particulier la composante identitaire, la participation politique et sociale et le bénévolat comme moyen d’expression d’une citoyenneté active.
    La rencontre a été également l’occasion de présenter une étude réalisée par l’historienne Nadia Bouras récemment publiée sur le thème « Perspectives de l’attachement au pays d’origine ». L’étude met en lumière les liens que les groupes de migrants entretiennent avec leur pays d’origine et se penche sur le rôle des migrants aux Pays-Bas en relation avec le pays d’origine le Maroc pendant une période de 50 ans (1960- 2010).
    27 janv. 2013
    Source : MAP

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